Étude

Maladie pulmonaire : jardiner à même le sol augmenterait vos risques

Une étude britannique a indiqué que certaines souches de l’aspergillose deviennent de plus en plus résistantes aux traitements. Le jardinage favorise notamment les risques de contracter cette infection pulmonaire. 

  • Par Joséphine Argence
  • terra24/IStock
  • 17 Nov 2022
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    En avril 2022, les autorités sanitaires britanniques ont alerté sur l’aspergillose, une pathologie pulmonaire rare, qui est causée par l’inhalation de minuscules particules de moisissure. Les paysagistes ou les personnes jardinant régulièrement sont les plus susceptibles de développer cette maladie. 

    Des bactéries de plus en plus résistantes aux médicaments 

    Dans une récente étude publiée dans la revue Nature Microbiology, des chercheurs de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) ont indiqué que les infections dues au champignon pathogène Aspergillus fumigatus sont de plus en plus résistantes aux antifongiques. 

    Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé 218 échantillons infectés par l'Aspergillus fumigatus. Ils ont également précisé que sept échantillons sur dix provenaient de personnes contaminées par l’aspergillose. D’après leurs résultats, six personnes ont été infectées par une souche résistante aux médicaments. 

    D’autres maladies pulmonaires peuvent aussi être attrapées lors d’une séance de jardinage. C’est notamment le cas de la légionellose, une infection pulmonaire grave, causée par la bactérie Legionella. Ce germe est notamment présent dans les objets renfermant de l’eau stagnante comme les arrosoirs ou les récupérateurs d’eau de pluie. 

    Des bioaérosols sont présents dans le compost 

    Le compost est le résultat d’un processus de transformation des déchets organiques par des micro-organismes et des petits animaux. Ce produit est comparable à du terreau. Il est nécessaire de le retourner régulièrement afin de mélanger les matières et d’accélérer le processus de décomposition des déchets. Mais ce geste n’est pas sans risque pour la santé, selon les chercheurs de l’Imperial College de Londres. 

    "Vous êtes plus susceptible de respirer des bioaérosols contenus dans le compost lorsque vous le retournez. Il s’agit de micro-organismes en suspension dans l'air, notamment des spores, des bactéries et des champignons", ont-ils indiqué. Les personnes souffrant d’asthme chronique ou d’allergies sont plus à risque de développer des infections pulmonaires après une exposition aux bioaérosols. 

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    JDF