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L'Académie de médecine lance un appel au don de cerveau

La recherche sur le vieillissement cérébral a besoin de cerveaux. L'Académie de médecine appelle au don post-mortem pour aider les chercheurs à progresser.

  • Par la rédaction
  • PURESTOCK/SIPA
  • 20 Jan 2014
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    Des cerveaux malades comme des cerveaux sains peuvent faire avancer la recherche sur le vieillissement cérébral. Ce 20 janvier, l'Académie nationale de médecine appelle au don de cerveaux post-mortem. On évoque souvent le don d'organes, mais rarement le don du corps. Pourtant, il est possible de donner son corps à la science une fois que les organes nécessaires à la greffe ont été prélevés.

    Pour mieux comprendre la démence et ses effets sur le cerveau, il est nécessaire d'analyser l'intérieur du cerveau. Les maladies neurodégénératives sont mieux connues, mais pour apprendre à la guérir, les chercheurs ont besoin d'analyser des organes malades et sains. En effet, le cerveau est impossible à biopsier du vivant d'un patient. Mais, comme le précise l'Académie de médecine, « quelle que soit la piste explorée, la recherche bute aujourd'hui sur un obstacle majeur : la pénurie de cerveaux à étudier induite par la disparition programmée de l'autopsie scientifique en France. » Dans les faits, seul 0,11% des décès en 2011 ont été suivis d'une autopsie médicale.

    15 centres de prélèvement en France

    L'Académie de médecine recommande de transmettre au médecin traitant le nom d'une personne de confiance lorsque l'on souhaite donner son cerveau à la recherche. Cette personne de confiance sera la seule décisionnaire. Dans les 24 heures suivant le décès, le corps est transporté et le cerveau prélevé par le GIE Neuro-CEB, seul groupement autorisé à l'effectuer. Depuis 2006, la France dispose en effet d'un dispositif unique : une biobanque nationale qui repose sur un réseau de 15 centres de prélèvement hospitaliers.


    A ce jour, plus de 400 hémi-encéphales ont été collectés par le GIE grâce au consentement de personnes malades et 1700 personnes se sont déclarées favorables à ce prélèvement. Mais, cela ne suffit pas.  Afin de généraliser le don de cerveau, l'Académie demande que le don d'organe post-mortem en vue d'une greffe soit étendu au cerveau. Cela permettrait de pallier la pénurie. Elle demande aussi de développer les centres de ressources biologiques, qui permettent de conserver et d'examiner des échantillons humains.

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    JDF