Covid-19

Coronavirus : les eaux usées indiquent un niveau élevé de circulation du virus

Les derniers relevés d’analyse des eaux usées de Paris révèlent un niveau de circulation du virus équivalent au mois de mars dernier.

  • Par Jean-Guillaume Bayard
  • Arndt_Vladimir/iStock
  • 22 Sep 2020
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    Étudier les eaux usées permet d’obtenir de précieuses informations sur la circulation d’un virus. Que les personnes infectées soient symptomatiques ou non, elles rejettent du virus lors de leurs passages aux toilettes. Depuis l’arrivée du virus en France, des chercheurs se sont concentrés sur le suivi des traces du nouveau coronavirus SARS-CoV-2 dans les égouts dans plusieurs dizaines de stations d’épuration de France.


    Prévoir la circulation du virus

    Les dernières données de l’observatoire OBEPINE révèlent que la présence du virus ne cesse de monter. La présence du coronavirus dans les eaux usées est aujourd’hui équivalente à début mars. Cela suggère que les mesures prises pour limiter sa propagation ne sont pas efficaces. “Aujourd'hui, on voit que les mesures qui ont été répétées, qui sont plus coercitives qu'au début du mois d'août, n'ont pas encore un effet majeur et ne permettent pas en tout cas de réduire la circulation du virus tel qu'on le voit à travers les eaux usées”, estime le professeur Vincent Marechal, virologue et co-créateur de l'observatoire épidémiologique dans les eaux usées, au micro d’Europe 1.

    Ces données confirment que le virus circule activement alors que plus de la moitié des départements sont passées en zone rouge. Sans comparer avec la situation telle qu’elle était au printemps dernier, les “courbes de circulation qui ne s'aplatissent pas constituent un avertissement”, pointe le chercheur.

    Outre un état des lieux, l’analyse des eaux usées permet d’anticiper la circulation du virus. “Dans les selles, on retrouve la présence de Covid-19 beaucoup plus tôt que les symptômes que l’on peut observer dans la population. Cela permet de réagir de manière très proactive et d’avertir l’ARS ou les autorités sanitaires”, précise David Le Berre, responsable du secteur virologie, radiologie et biologie moléculaire, à France 2.

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    JDF