Tique Hyalomma

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo pourrait toucher la France selon l'ANSES

L'ANSES met en garde contre le risque d'émergence de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans l'Hexagone en raison de la présence de la tique Hyalomma dans le Sud de la France.

  • Par Camille Sabourin
  • Oskanov/istock
  • 03 Jun 2023
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    L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a émis une nouvelle alerte sanitaire concernant la tique Hyalomma, présente dans le Sud du pays depuis plusieurs années. Cet insecte peut transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC), une maladie potentiellement mortelle.

    La présence de la tique Hyalomma augmente les risques de FHCC

    Bien que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ne soit pas endémique en France, elle pourrait s'installer dans notre pays selon l'ANSES, car son vecteur principal - la tique Hyalomma - est désormais présent dans le Sud.

    "Si aucun cas humain n’a été détecté pour l’instant, le risque d’apparition de cas de FHCC en France est possible. Ce risque est d’autant plus probable que l’extension géographique de la zone d’implantation des tiques devrait être favorisée par les changements climatiques en cours. Les tiques Hyalomma aiment en effet les climats secs et les périodes chaudes. C’est pourquoi en France, on les retrouve préférentiellement dans la garrigue ou le maquis du pourtour méditerranéen, contrairement aux autres tiques qui sont plutôt forestières", explique Elsa Quillery, coordinatrice de l'expertise scientifique de l'ANSES dans un communiqué, publié le 1er juin 2023.

    La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, une maladie à prendre au sérieux

    La fièvre hémorragique de Crimée-Congo se manifeste par des symptômes grippaux, des troubles digestifs et, dans certains cas, une insuffisance rénale ou hépatique. Dans les formes les plus sévères, la pathologie s’aggrave et se traduit par un syndrome hémorragique. Sa mortalité peut atteindre 30 %.

    C'est pourquoi l'ANSES recommande la mise en place d’une surveillance des tiques du genre Hyalomma à l’échelle nationale, en priorisant les zones géographiques identifiées comme les plus à risque ainsi que le développement d’outils permettant de détecter précocement la présence de l'animal.

    Les autorités sanitaires recommandent d'adopter des comportements préventifs permettant d'éviter les morsures de tique. Il s'agit notamment de porter des vêtements longs lorsque l'on se promène dans des zones infestées et d'utiliser des répulsifs cutanés. En cas de piqûre, il est impératif de retirer l'insecte le plus rapidement possible et de consulter un médecin si des symptômes surviennent.

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    JDF