Pneumologie
Asthme et BPCO : les effets de l'activité physique l’emportent sur ceux de la pollution
Les personnes atteintes d’asthme ou de BPCO qui vivent dans un milieu urbain où le niveau de pollution atmosphérique est élevé pourraient pratiquer une activité physique sans craindre d’aggraver leur maladie, selon une étude danoise.
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Les effets bénéfiques de l’exercice physique surpassent les effets nocifs de la pollution sur l’asthme et la BPCO. C’est ce que montre une étude sur une cohorte urbaine danoise, la Danish Diet, Cancer, and Health cohort. 53 000 personnes entre 50 et 65 ans, en bonne santé, recrutées entre 1993 et 1997 ont été interrogées sur leurs habitudes de vie, et en particulier sur leur pratique d’exercice physique à l’extérieur, c’est-à-dire le jardinage, la marche, le vélo, le jogging, et les autres activités sportives.
Dans le même temps, les auteurs ont relevé des informations sur le taux de dioxyde d'azote (NO2) en moyenne sur un an au lieu de résidence des participants. Ils ont ensuite recueilli les données d’hospitalisation pour asthme et BPCO pendant une durée moyenne de suivi de 16 ans.
Les bienfaits du vélo
Dans cette étude, les chercheurs danois confirment que la pratique de l’exercice physique est liée à une diminution du risque d’hospitalisation pour asthme et BPCO, et que l’exposition au NO2 est associée à une élévation du risque d’hospitalisation pour les deux maladies. En revanche, ils n’ont pas trouvé d’interaction entre les deux facteurs précédents ; en particulier, la pratique de l’exercice physique dans un site de résidence pollué n’est pas associée à une augmentation du risque d’hospitalisation pour asthme et BPCO. Ils ont même observé un certain effet bénéfique, notamment de la pratique du vélo.
D’après un entretien avec le Pr Thierry Chinet, pneumologue, Hôpital Ambroise-Paré, Boulogne









