Neurologie
Parkinson : un antitussif pourrait être un nouveau traitement
L’ambroxol, un antitussif ancien, pourrait ralentir la progression de la maladie de Parkinson en augmentant les niveaux de la GCase (glucocérébrosidase), une protéine qui permet aux cellules d'éliminer plus efficacement les déchets protéiques .
- ipopba/Istock
La maladie de Parkinson est incurable, mais des médicaments, des thérapies et des traitements chirurgicaux ont été développés pour atténuer les manifestations liées à la pathologie.
Dans une étude préclinique menée par l'Institut de neurologie de Queen Square de l’University College London (UCL), des scientifiques ont observé que l’ambroxol, un médicament préconisé pour traiter les affections respiratoires, pourrait ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson.
Un antitussif pour ralentir la maladie de Parkinson
En 2020, les chercheurs ont testé l’ambroxol chez des patients touchés par la maladie de Parkinson. Lors de l’essai clinique de phase 2, ils ont remarqué que le médicament augmentait les niveaux de la GCase (glucocérébrosidase), une protéine qui permet aux cellules d'éliminer plus efficacement les déchets protéiques, en particulier l’alpha-synucléine.
Cette protéine s’accumule dans le cerveau des personnes atteintes par la pathologie neurodégénérative et provoque l'apparition des symptômes. L'ambroxol a également été bien toléré par les patients.
L’ambroxol sera évalué dans un nouvel essai clinique
Un essai clinique de phase 3, appelé ASPro-PD, débutera prochainement et sera dirigé par l'Institut de neurologie de Queen Square de l'UCL en partenariat avec l’organisation britannique Cure Parkinson's et l'Institut Van Andel. Près de 330 personnes touchées par la maladie de Parkinson seront recrutées pour cette future recherche. Les participants prendront de l’ambroxol pendant deux ans et leurs résultats seront comparés à un groupe témoin prenant du placebo.
L’efficacité de l’ambroxol sera évaluée par sa capacité à ralentir la progression de la maladie de Parkinson à l'aide d'une échelle incluant la qualité de vie et les mouvements. "Je suis ravi de diriger ce projet passionnant. C'est la première fois qu'un médicament appliqué spécifiquement à une cause génétique de la maladie de Parkinson atteint ce niveau d'essai. Cela représente dix ans de travail approfondi et détaillé en laboratoire", a indiqué le Professeur Anthony Schapira, auteur principal de l’étude et chercheur à l'Institut de neurologie de Queen Square de l’UCL.








