Infectiologie

Virus Epstein Barr : un vaccin est en développement

Un nouveau vaccin contre le virus Epstein-Barr est en cours de développement aux Etats-Unis. Il est testé dans une étude de phase 1 sur 40 malades.

  • :stefanamer / istock.
  • 09 Mai 2022
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    Le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) vient de lancer un essai clinique pour tenter de mettre au point un nouveau vaccin préventif contre le virus d'Epstein-Barr.

    L'objectif est de développer un vaccin afin de réduire l'impact de la mononucléose infectieuse, une maladie extrêment fréquente et parfois invalidante, ainsi que les néoplasies ou les maladies auto-immunes associées aux infection à virus Epstein-Barr.

    40 personnes testées

    L'essai, qui devrait durer 4 ans, portera sur 40 adultes en bonne santé âgés de 18 à 29 ans, dont la moitié aura été infectée préalablement par le virus d'Epstein-Barr. Tous les participants recevront une série de trois injections de 50 microgrammes du vaccin expérimental dans le bras, suivies de 30 à 60 minutes d'observation. Les deuxième et troisième doses seront administrées 30 jours et 180 jours après l’injection initiale, et les patients seront régulièrement suivis de visu et par téléphone.

    Ce nouveau vaccin expérimental agit notamment en ciblant la glycoprotéine "gp350", qui se trouve à la surface des cellules infectées par le virus d'Epstein-Barr. Ce dernier est extrêmement répandu et peut rester latent plusieurs années dans l’organisme.

    Mononucléose et cancer

    Chez l’adolescent et l’adulte, Epstein-Barr peut entre autres déclencher des hépatites, des mononucléoses infectieuses et des tumeurs lymphoïdes ou épithéliales. "Le système immunitaire contrôle généralement ce phénomène, mais sous l’influence de divers facteurs, notamment une immunodépression chez les personnes infectées par le VIH ou qui ont reçu une greffe, Epstein-Barr peut provoquer le développement de cancers", détaillent des chercheurs de l’Inserm.

    "Notre nouveau vaccin pourrait prévenir ou réduire la gravité de l'infection par le virus d'Epstein-Barr, et ainsi diminuer l'incidence de la mononucléose infectieuse, des tumeurs malignes et des maladies auto-immunes", conclut donc le directeur du NIAID, le Dr Anthony S. Fauci.

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