Onco-thoracique

CBNPC métastatique en progression sous immunothérapie : échec de l’association avec la radiothérapie

Dans le CBNPC métastatique après progression sous immunothérapie de 1ère ligne, l’étude NCT02888743 testant la radiothérapie selon 2 modalités en association à la double immunothérapie a été arrêtée pour futilité.

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  • 17 Fév 2022
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    Les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) au stade métastatique peuvent bénéficier d’un traitement par immunothérapie en association ou non à la chimiothérapie. Mais certains patients progressent soit d’emblée soit après une période de réponse initiale sous immunothérapie.

    Un changement de ligne pour de la chimiothérapie est en général réalisé en pratique courante. L’association de l’immunothérapie à deux modalités différentes de radiothérapie : hypofractionnée ou avec faibles doses a été testée dans cet essai de phase 2 qui a été arrêté de façon prématurée pour futilité. L’étude est publiée dans The Lancet Oncology.

    Potentialiser l’effet de l’immunothérapie

    Afin de chercher à potentialiser l’effet de l’immunothérapie, l’essai NCT02888743 de phase 2 a été mis en place. Cet essai a proposé chez des patients progresseurs sous immunothérapie, soit une double immunothérapie par durvalumab (anti PDL1) et tremelimumab (anti CTLA-4), soit l’association durvalumab (anti PDL1) et tremelimumab (anti CTLA-4) avec la radiothérapie.

    Deux modalités de radiothérapie étaient proposées : soit une radiothérapie par faibles doses, soit une radiothérapie hypofractionnée.

    Résultats d’efficacité décevants et arrêt prématuré de l’essai

    Au total, 90 patients ont été inclus. Après un suivi médian de 12.4 mois il n’a pas été observé de différence en termes de taux de réponse globale entre le bras double immunothérapie (11.5%) et les bras radiothérapie (7.7% dans le bras radiothérapie faibles doses ; et 11.5% dans le bras radiothérapie hypofractionnée).

    Concernant la toxicité, sont survenus 4% d’évènements indésirables dans le bras durvalumab-tremelimumab, 19% dans le bras radiothérapie faible dose, et 15% dans le bras radiothérapie hypofractionnée. On notera 1 décès en lien avec le traitement protocolaire dans le bras radiothérapie faibles doses.

    Ces résultats n’encouragent pas l’association de la double immunothérapie avec de la radiothérapie en cas de progression sous immunothérapie chez les patients atteints d’un CBNPC métastatique. Nous espérons à l’avenir mieux prédire la réponse à l’immunothérapie chez nos patients afin de sélectionner ceux qui en bénéficient.

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    JDF