onco-dermatologie
Carcinome épidermoïde cutané non opérable : le pembrolizumab donne des résultats encourageants
Chez des patients âgés ayant un carcinome épidermoïde cutané inopérable, une monothérapie de première ligne par le pembrolizumab entraîne des taux de réponse satisfaisant, au prix d’une toxicité acceptable.
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Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) est l’un des cancers les plus fréquents et relève dans la majorité des cas d’un traitement chirurgical. Dans les formes inopérables, pour lesquelles la stratégie de prise en charge se fonde actuellement sur la radiothérapie, la chimiothérapie ou la thérapie ciblée, quelques cas de réponse ont été rapportés après une immunothérapie par le pembrolizumab.
C’est sur la base de ces premiers résultats qu’une étude multicentrique de phase 2 a été menée en ouvert sur une cohorte de 39 patients, des hommes majoritairement, âgés en moyenne de 79 ans et naïfs de chimiothérapie et de thérapie ciblée. Ses résultats sont publiés dans le Journal of Clinical Oncology.
Selon l’expression de PD-L1
Le taux de réponse globale après 15 semaines de traitement de première ligne par le pembrolizumab (à raison de 200 mg toutes les 3 semaines) a été de 41 %, incluant 13 réponses partielles et 3 réponses complètes. Ce taux de réponse a été significativement plus élevé chez les patients dont la tumeur exprimait PD-L1 versus ceux dont la tumeur ne l’exprimait pas (55% vs 17%, p = 0,02).
Après un suivi médian de 22,4 mois, les auteurs rapportent une survie sans progression médiane de 6,7 mois, et un taux de survie globale médian de 25,3 mois.
Une qualité de vie améliorée
La qualité de vie, évaluée par le score fonctionnel FACT-G, s’était améliorée chez les répondeurs à 15 semaines, vs les non répondeurs (p = 0,025).
Des effets indésirables ont été observés chez 71% des patients, dont 7 % de grade 3 ou 4. Un patient est décédé suite à une progression rapide du carcinome, un autre d’un carcinome ORL diagnostiqué 15 semaines après l’inclusion.
Ainsi, dans cette cohorte de 39 patients âgés, le pembrolizumab en première ligne a fait preuve d’une activité antitumorale satisfaisante, dépendant du statut PD-L1, et d’un profil de sécurité en phase avec les données antérieures.








