Pneumologie

Cancer bronchique non à petites cellules : évolution des formes avec mutation KRAS G12C.

Une grande cohorte de patients atteints de CBNPC avec la mutation KRAS, et notamment KRAS G12C, a été observée apporte des données intéressantes pour les études sur les inhibiteurs de la mutation KRAS.

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  • 03 Jun 2021
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    Une étude allemande, dont les résultats sont parus en mais 2021 dans Lung Cancer. Il s’agit d’une étude de cohorte dans laquelle les patients inclus sont issus de la base de données allemande. La cohorte a comporté un total de 1039 patients, tous atteints de cancer bronchique non à petites cellules, issus de 98 centres. L’étude s’est étendue de décembre 2015 à juin 2019. Les patients ont été séparés en trois groupes : un groupe ayant la mutation KRAS sauvage, un groupe ayant la mutation KRAS-G12C et un troisième groupe ayant la mutation KRAS non-G12C. La réponse au traitement de première intention par inhibiteur de check point a été analysée pour les trois groupes.

    Une cohorte assez volumineuse

    La cohorte observée dans cette étude est représentative par son volume et par la répartition des différents types de mutations : 160 patients avaient une mutation KRAS-G12C, 251 avaient une mutation KRAS non G12C et 628 une mutation KRAS sauvage. Il s’agit de la plus grande cohorte de patients présentant la mutation KRAS ayant été étudiée. Plus de 75% des patients ont reçu traitement par immunothérapie, inhibiteur de check-point, en première intention. Les résultats de ce travail ont montré qu’il n’y a eu aucune différence significative dans la réponse au traitement et les résultats cliniques dans les trois groupes de types de mutations.

    Le sous type G12C émergent encore peu connu

    L’impact des mutations oncogéniques sur la réponse au traitement par immunothérapie est un sujet actif depuis plusieurs années. Après des décennies d’efforts infructueux dans l’utilisation des inhibiteurs de KRAS, des données cliniques prometteuses ciblant le sous-type G12C de mutation émergent. Le sous-type de mutation KRAS G12C est encore peu connu et ce travail permet une première avancée qui va permettre de mieux orienter les études cliniques à venir cherchant à évaluer l’efficacité des traitements inhibiteurs de KRAS. Le statut mutation KRAS n’apparait donc pas comme étant un facteur pronostic dans les résultats de cette étude.

     

    En conclusion, le statut de la mutation KRAS n’apparait pas comme un facteur pronostic dans le cancer bronchique non à petites cellules, notamment lorsque l’accent est mis sur le sous type G12C. Cette étude apporte un début de connaissance sur ce sous-type de mutation, jusque-là peu étudié.

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    JDF