Diabétologie
DT2 : son incidence baisse dans la majorité des pays développés
Si la prévalence du diabète de type 2 est en hausse, son incidence est en revanche en baisse dans la plupart des pays développés. Une avancée qui peut être attribuée notamment aux politiques de prévention.
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Lorsque l’on parle d’une « épidémie » de diabète de type 2, on se base souvent sur sa prévalence, qui est en augmentation croissante depuis plusieurs décennies dans de nombreuses régions du monde. Mais la prévalence dépend du risque de développer un diabète mais aussi de la survie des personnes atteintes de diabète et est de ce fait un moins bon reflet de la tendance évolutive de ce trouble métabolique dans une population à risque.
Plusieurs études publiées ces dernières années ont déjà souligné une tendance à la baisse de l’incidence du diabète dans différents pays, malgré une prévalence en hausse. C’est notamment le cas en France où un travail de Santé publique France de 2017 avait rapporté une diminution de l’incidence du DT2 entre 2012 et 2017.
Une analyse sur plus de 22 millions de cas de diabète
L’étude publiée dans le Lancet Diabetes Endocrinology confirme cette tendance à la baisse dans la majorité des pays industrialisés. Ce travail a colligé les données issues de 24 bases nationales de santé de 21 pays, dont 19 pays développés et 2 pays à revenus intermédiaires.
Au total l’analyse porte sur plus de 22 millions de cas de diabète diagnostiqués durant la période 1995-2018. Depuis 2010, une baisse de l’incidence du diabète est observée dans 19 des 23 bases de données disponibles à partir de cette date : la baisse annuelle varie de 1,1 à 10,8%. Dans 4 autres bases de données, l’incidence est à la hausse, à un rythme de 0,9 à 5,6 % chaque année.
Une confirmation
Ces résultats confirment la tendance rapportée par ces mêmes auteurs dans un travail antérieur, qui avait mis en évidence une hausse de l’incidence du DT2 entre 1990 et 2005, suivie d’une stabilisation ou d’une baisse dans les deux -tiers des pays étudiés.
Ils estiment que cette baisse ne peut être attribuée à des modifications des modalités de dépistage ou de diagnostic du DT2 (qui se base sur l’HbA1c dans de nombreux pays), mais qu’elles sont très probablement à mettre au compte des politique de prévention, qui ont conduit à l’adoption d’une meilleure hygiène de vie au sein d’une majorité des population des pays développés.








