Une revue de la littérature concernant l’oxygénothérapie à domicile de patients souffrant de maladies respiratoires chroniques a permis de fournir de nouvelles recommandations ATS, même si certaines questions de pratique clinique restent encore en suspens.

Une revue de la littérature dont les résultats sont parus en novembre 2020 dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, a fait le point sur les données concernant l’oxygénothérapie à domicile chez les patients atteints de BPCO ou de pneumopathie interstitielle diffuse.  Plusieurs questions de recherche ont été posées et les résultats de cette étude ont permis d’actualiser les recommandations de l’ATS sur l’oxygénothérapie à domicile chez les patients atteints de maladies repsiratoires chroniques.

Cinq questions de recherche posées

Au cours de cette revue, cinq questions essentielles ont été posées, en fonction du degré d’hypoxémie. La première concerne l’utilisation à long terme de l’oxygénothérapie chez les sujets BPCO et PID ayant une hypoxémie chronique sévère au repos. La deuxième question cherchait à démontrer l’intérêt de l’oxygénothérapie à domicile au long cours chez les patients atteints de BPCO avec hypoxémie de repos modérée et la troisième chez les sujets présentant une hypoxémie d’effort seulement. La quatrième question repose sur l’intérêt de l’utilisation de l’oxygène liquide pour les déplacements à l’extérieur du domicile, en cas d’hypoxémie d’effort et enfin, le dernier point cherchait à démontrer l’intérêt d’une formation des patients et des soignants à l’utilisation de l’oxygénothérapie à domicile.

Des niveaux de preuve très variables

Au terme de cette étude, les niveaux de preuve ont été variables et la faible qualité de certains résultats a abouti à des recommandations conditionnelles, principalement chez les sujets atteints d’hypoxémie modérée, au repos ou à l’effort. Des recommandations plus fortes ont été décrites pour l’utilisation au long cours de l’oxygénothérapie à domicile chez les patients atteints d’hypoxémie sévère au repos. Enfin, une déclaration de bonnes pratiques a été élaborée avec pour objectif une maîtrise de cette prise en chage par les soignants et les patients eux-mêmes, avec la mise en place de programmes d’éducation thérapeutique.

En conclusion, le niveau de preuve de l’intérêt de l’oxygénothérapie au long cours est élevé en cas d’hypoxémie sévère au repos mais d’autres études sont nécessaires pour les cas moins graves. Les bonnes pratiques passent par la formation du personnel soignant et des patients.