Pneumologie

Apnée du sommeil : un impact non négligeable sur la démence du sujet âgé

Les sujets âgés présentant un syndrome d’apnée du sommeil seraient prédisposés aux troubles neuro-dégénératifs et aux difficultés cognitives.

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  • 11 Octobre 2018
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    Une étude, parue en 2018, dans l’European Respiratory Journal, menée sur 83 sujets âgés de 51 à 88 ans a cherché à démontrer le lien existant entre le syndrome d’apnée obstructive du sommeil et le risque de démence. Les sujets ont subi des tests neuro-psychologiques, une polysomnographie et une scintigraphie-IRM cérébrale. Deux catégories ce patients ont été identifiées : ceux atteints de troubles du sommeil et ceux porteurs d’apnée avec désaturation nocturne.

     

    Les troubles du sommeil et la désaturation n’ont pas les mêmes effets cérébraux

    L’étude a montré que les effets sur le cerveau ne sont pas identiques si le sujet présente des désaturations nocturnes ou s’il n’est atteint que de troubles du sommeil. Ces derniers provoquent une augmentation de l’épaisseur du gyrus post-central droit, des zones proches de la scissure calcarine, de l’hippocampe et de l’amygdale.

     

    La désaturation réduit l’épaisseur corticale

    En revanche, les résultats de l’étude ont montré une nette réduction de l’épaisseur corticale des lobes temporaux, des 2 côtés, chez les sujets qui ont une désaturation nocturne en oxygène. Cela a eu comme conséquence une diminution des fonctions cognitives, ce qui confirme le rôle de l’hypoxie chronique sur l’atteinte cérébrale du sujet âgé.

     

    En conclusion, l’apnée du sommeil avec désaturation nocturne est corrélée à l’apparition d’une démence chez le sujet âgé en raison d’une diminution de l’épaisseur corticale cérébrale. Une prise en charge stricte de l’apnée du sommeil limiterait donc l’évolution vers les troubles cognitifs démentiels.

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