Diabétologie

GLP-1 & cancer du pancréas : Des données très rassurantes

Une vaste étude de cohorte israélienne ne montre pas de lien entre l’utilisation d’un analogue du GLP-1 et le risque de cancer du pancréas après 7 ans de suivi.

  • selvanegra/iStock
  • 12 Jan 2024
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    La question des liens éventuels entre l’administration d’un agoniste des récepteurs du GLP-1 et le risque de survenue d’un cancer du pancréas avait déjà été débattue il a y quelques années.

    Les résultats d’une très vaste étude de cohorte israélienne, portant sur plus de 550 000 patients dont 33 000 recevant un agoniste du GLP-1, publiés dans le JAMA, sont très rassurants.  

    Une cohorte de plus de 500 000 patients

    Au cours d’un suivi de plus de 7 ans, et près de 3,3 millions de personnes-années, les auteurs retrouvent un taux brut de cancer pancréatique similaire chez les patients traités par agoniste du GLP-1 et chez ceux n’en recevant pas. Ils notent une augmentation du risque de cancer du pancréas chez les patients traités par insuline basale, qui servait de comparateur aux agonistes du GLP-1 dans cette analyse, probablement en raison de leur âge plus élevé et d’une durée d’évolution du diabète plus longue.

    Les données ont été ajustées sur de nombreux facteurs tels que l’âge, l’origine ethnique, le statut sociodémographique, l’indice de masse corporelle initial, le statut tabagique, les antécédents de pancréatite, la prise d’autres antidiabétiques ou encore la durée du diabète.

    6,1 % des patients traités par un agoniste du GLP-1

    Sur les quelques 543 595 patients de cette cohorte, dont 51 % de femmes, âgés en moyenne de 59,9 ans, 33 377 (soit 6,1 %) étaient traités par un agoniste du GLP1 et 106 849 (soit 19,7 %) par une insuline basale. Au cours du suivi, 1 655 diagnostics de cancer du pancréas ont été rapportés.

    Si ces données sont très rassurantes, un signal récent issu de la base de données des effets indésirables de la Food and Drug Administration (FDA Adverse Event Reporting system, FAERS), mettant en évidence un risque accru de cancer du pancréas chez les patients traités par une molécule de cette classe, pourrait toutefois relancer le débat.

    Il importe donc de rester vigilant et de poursuivre l’évaluation de ce risque à plus long terme.

     

     

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    JDF