Neurologie

Alzheimer : l’accumulation de fer dans le cerveau serait impliquée

L'accumulation excessive de fer dans certaines cellules du cerveau pourrait augmenter le risque de maladie d’Alzheimer. 

  • PIKSEL/IStock
  • 21 Septembre 2023
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    Près de 900.000 personnes sont atteintes par la maladie d’Alzheimer en France. Cette maladie neurodégénérative affecte principalement la mémoire ainsi que les fonctions cognitives (raisonnement, apprentissage, langage…).

    Au fil des années, cette pathologie évolue progressivement vers une perte d’autonomie. Actuellement, les causes de la maladie d’Alzheimer sont mal connues.

    La découverte d’un nouveau mécanisme dans le déclenchement de la maladie d’Alzheimer

    "En revanche, il est établi qu’avant même l’apparition des premiers symptômes, les neurones sont affectés par deux types de lésions : les plaques amyloïdes que l’on retrouve entre les neurones, et la dégénérescence neurofibrillaire que l’on retrouve à l’intérieur des neurones. Ces deux lésions correspondent à des amas de protéines qui se forment lors du processus normal du vieillissement. Cependant, dans les maladies de type Alzheimer, ces protéines s’accumulent en beaucoup plus grande quantité", a expliqué la Fondation Recherche Alzheimer. 

    Dans une étude, des chercheurs de l’université de Santé et de Science de l’Oregon (États-Unis) ont découvert un nouveau mécanisme qui pourrait favoriser le déclenchement de la maladie d’Alzheimer : la ferroptose, une forme de mort cellulaire causée par l’accumulation excessive de fer dans les cellules. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs américains ont examiné des tissus cérébraux humains post-mortem de patients atteints de démence, dont la maladie d’Alzheimer. Ces travaux ont été publiés dans la revue Annals of Neurology.

    Maladie d’Alzheimer : la dégénérescence de la microglie pourrait favoriser le déclin cognitif 

    Au cours de l’étude, les scientifiques ont observé que la ferroptose participe à la destruction de la microglie, des cellules qui favorisent l’élimination des débris cellulaires, dont les débris de myéline endommagés. Néanmoins, ils ont mis en évidence un phénomène de cascade de dégénérescence. En effet, l’élimination des débris de myéline provoque une importante libération de fer, ce qui peut engendrer la ferroptose et mettre en danger les microglies. 

    "Tout le monde sait que les cellules de la microglie sont activées pour gérer l’inflammation (…) Mais personne ne savait qu'elles mouraient en si grand nombre. Il est tout simplement incroyable que nous n'ayons pas remarqué cela jusqu'à présent (…) L’étude révèle que l'effet en cascade de la dégénérescence des cellules de la microglie semble être un mécanisme qui favorise le déclin cognitif dans la maladie d'Alzheimer et la démence vasculaire", a noté Stephen Back, auteur principal de l’étude et docteur en neurosciences et professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de l’université de Santé et de Science de l’Oregon. 

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