Diagnostic
Grossesse : un nouveau test pour identifier le risque de fausse couche
Des chercheurs ont mis au point un nouveau test pour identifier les femmes présentant un risque plus important de fausse couche.

- Par Diane Cacciarella
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- ake1150sb/iStock
Chaque année, 200.000 femmes subissent une fausse couche en France, selon les autorités. Mais des chercheurs ont peut-être trouvé le moyen de réduire ce chiffre, grâce à un test qui identifie les futures mamans les plus à risque. Leur étude vient d’être publiée dans la revue Science Advances.
Identifier les signes de l’endomètre pour mesurer le risque de fausse couche
"Des chercheurs ont mis au point un test visant à repérer les femmes qui présentent un risque accru de fausse couche, ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements préventifs des avortements spontanés”, indique The Guardian.
Lors de leurs travaux, les scientifiques se sont intéressés à un nouveau facteur, rarement évalué dans les tests de fertilité : l’endomètre. Il s’agit de la muqueuse tapissant la face interne de l'utérus et qui, en cas de fécondation, reçoit l’embryon et soutient son développement.
Pour cela, ils ont analysé les biopsies de l’endomètre d’un millier de femmes. Ainsi, ils ont découvert que la réaction déciduale - quand la muqueuse se transforme pour accueillir l'embryon - était modifiée chez celles qui avaient fait des fausses couches.
"Lorsque cette réaction n’est pas pleinement activée ou qu’elle est déréglée, cela crée un environnement instable qui, tout en permettant l’implantation des embryons, augmente le risque de saignement et de fausse couche", peut-on lire dans un communiqué.
Les scientifiques ont donc mis au point un test de dépistage. Celui-ci permet d’analyser l’état de l’endomètre avant la grossesse et de repérer les signes d’une réaction déciduale normale ou anormale.
Éviter les fausses couches avec des traitements adaptés
"Cette étude montre que chaque fausse couche augmente le risque d'implantation d'un embryon dans une muqueuse utérine anormale, quel que soit l'âge, indique Jan Brosens, principal auteur de l’étude. La fréquence de l'un des deux événements suivants – embryon anormal ou réaction déciduale anormale – survenant sur des centaines de cycles menstruels détermine la probabilité de fausse couche chez chaque femme.”
Ce test pourrait donc permettre de dépister plus de femmes à risque et de leur donner les traitements nécessaires pour améliorer la muqueuse utérine avant la grossesse et éviter les fausses couches.
Dans 60 % des cas d’après le Vidal, les fausses couches sont provoquées par une anomalie génétique de l'embryon qui empêche son développement normal. Généralement, les interruptions spontanées de la grossesse surviennent pendant le premier trimestre, mais peuvent se produire jusqu’à la vingtième semaine de grossesse, ou vingt-deuxième semaine d’absence de règles.