Diabétologie

DT1 : variabilité mondiale de l’incidence chez les enfants & les adolescents

Si l’incidence du diabète de type 1 augmente globalement dans le monde, elle varie toutefois en fonction des zones géographiques, du niveau de revenu des pays et des groupes d’âge.  

  • Irina_Geo/iStock
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  • 17 Mar 2023
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    Avec quelque 537 millions de personnes concernées à l’échelle de la planète, le diabète représente un enjeu majeur de santé publique. Or, son profil épidémiologique reste mal connu, notamment dans de nombreux pays à revenus faibles ou intermédiaire, pays où l’incidence du diabète de type 1 semble en augmentation chez les enfants et les adolescents.   

    Basée sur une analyse de la littérature (237 études portant sur 92 pays), les données publiées dans PLOS  Global Public health apportent des enseignements intéressants. Elles mettent en évidence de fortes disparités selon les zones géographiques, le niveau de revenu des pays et les groupes d’âge.

    Augmentation globale

    Globalement, ce travail, qui confirme l’augmentation de l’incidence du DT1 avec le temps, met en évidence des taux d’incidence plus élevés chez les enfants âgés de 5 à 9 ans et chez ceux âgés de 10 à 14 ans, que chez ceux de moins de 4 ans ou les adolescents de 15 à 19 ans.

    Dans la population âgée de 0 à 14 ans, les taux d’incidence les plus élevés sont observés dans les pays du nord de l’Europe (23,96/100 000), en Australie/Nouvelle-Zélande (22,8/100000) et en Amérique du Nord (18,02/100000). Les taux les plus faibles sont rapportés en Mélanésie, en Afrique de l’ouest et en Afrique du Sud (moins de 1/100000).

    Selon le contexte

    Des différences qui peuvent être en partie expliquées par la moindre reconnaissance du DT1 dans les pays ayant peu d’infrastructures médicales. Les auteurs notent d’ailleurs que les données font défaut dans de nombreux pays, en particulier d’Afrique sub-saharienne. Mais cette variabilité découle aussi probablement de facteurs environnementaux tels que le mode d’alimentation et le niveau d’activité physique.

    L’analyse des données ne retrouve pas de différence d’incidence globale du DT1 selon le sexe, mais en revanche, les pics d’incidence pourraient varier chez les filles et les garçons, point à confirmer par d’autres études.

    Plus largement, la nécessité de mener des études prospectives, préalable à des politiques de santé publique, est soulignée par les auteurs de travail.  

     

     

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