Onco-Dermato

Épidémiologie du mélanome : plus de 500 000 cas par an en 2040

Alors qu’il s’agit d’un cancer pouvant bénéficier de mesures de prévention simples, le mélanome reste fréquent, avec une incidence toujours élevée, en particulier dans les populations à phototypes clairs. A ce rythme, le nombre de nouveaux cas au niveau mondial pourrait dépasser le demi-million en 2040. 

  • zubada/iStock
  • 23 Jan 2023
  • A A

    Un travail international, ayant impliqué des équipes australiennes, colombienne et française, mené à partir de la base de données GLOBOCAN, estime à 325 000 (174 000 hommes et 151 000 femmes) le nombre de nouveaux cas de mélanome dans le monde en 2020, et à 57 000 le nombre de décès (32 000 hommes et 25 000 femmes).

    Plus fréquent chez les hommes

    Sans surprise, cette publication de JAMA Dermatology souligne les fortes disparités géographiques quant aux taux d’incidence, les plus élevés étant observés en Australie et en Nouvelle-Zélande chez les hommes (42/100 000 personnes années) et les femmes (31/100 000). Viennent ensuite les pays d’Europe de l’Ouest (19/100 000 dans les deux sexes), l’Amérique du Nord (18/100 000 chez les hommes, 14/100 000 chez les femmes), les pays d’Europe du Nord (17/100 000 chez les hommes et 18/100 000 chez les femmes).

    Le mélanome reste un cancer peu fréquent dans les pays d’Afrique et d’Asie, avec une incidence généralement inférieure à 1/100 000. Les taux de mortalité sont les plus élevés en Nouvelle-Zélande, (5/100 000) mais connaissent moins de variations géographiques que l’incidence. 

    L’incidence du mélanome est donc globalement plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, sauf chez les moins de 50 ans. Les localisations diffèrent aussi selon le sexe, les mélanomes siégeant plus volontiers au niveau du tronc chez les hommes et au niveau de membres inférieurs chez les femmes, sans que l’on sache si ceci est lié à des différences d’habitudes de vie ou biologiques.

    Deux pics de fréquence

    Les auteurs soulignent aussi que l’incidence du mélanome connaît deux pics de fréquence, chez l’adulte jeune au niveau des zones les moins exposées au soleil et chez les sujets âgés au niveau des zones les plus exposées.

    Si l’incidence du mélanome reste à ces niveaux, le nombre de nouveaux cas pourrait atteindre 510 000 en 2040, et celui de décès 96 000. Ces données soulignent que le mélanome reste un problème de santé publique, en particulier dans les populations d’origine européenne à phototypes clairs. 

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF