Onco-dermatologie

Les liens entre déficit en vitamine D et acné

Le déficit en vitamine D apparait plus fréquent chez les patients ayant une acné et inversement corrélé avec la sévérité de la maladie. La supplémentation en vitamine D s’accompagne d’une amélioration du statut vitaminique D, de marqueurs sériques de l’inflammation et de la sévérité des lésions.

  • Istock/Helin Loik-Tomson
  • 28 Jan 2022
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    La vitamine D régule le système immunitaire, la prolifération et la différenciation des kératinocytes et des sébocytes et a également des effets anticomédogènes et anti-oxydants. Autant de propriétés qui peuvent expliquer le rôle potentiel d’un déficit en vitamine D dans la physiopathogénie de l’acné, comme cela a été suggéré par des études in vitro antérieures.

    Plus grande fréquence du déficit

    Une étude publiée dans le Journal of dermatological treatment, qui a inclus 200 patients avec ou sans acné, a montré que les taux sériques de 25 hydroxyvitamine D étaient moindres chez les patients présentant une acné que chez ceux du groupe contrôle indemnes de cette affection.

    La proportion de patients ayant un déficit en 25 (OH) vitamine D était plus élevée en cas d’acné (34%, versus 12 %, p = 0,0019) et il existait une relation inverse entre les taux d’hydroxyvitamine D et la sévérité de l’acné.  

    Trois mois de supplémentation

    Dans un deuxième temps, cette étude qui avait inclus 100 patients avec acné et 100 sujets sans acné, a randomisé les 100 patients ayant de l’acné pour recevoir une supplémentation quotidienne de 0,25 microg d’alfacalcidol ou un placebo pendant 3 mois. Au terme du suivi de 3 mois, les patients ayant reçu le traitement actif présentaient des taux sériques de 25 hydroxyvitamine D significativement plus élevés. Les taux moyens d’IL6 et de TNF alpha étaient significativement abaissés comparativement aux valeurs à l’inclusion et au groupe placebo. Enfin, les auteurs ont rapporté une amélioration significative de la sévérité de l’acné (mesurée à l’aide du score GAGS, Global acne grading system) chez les patients qui avaient reçu la supplémentation en alfacalcidol.

    Cette étude souligne ainsi la plus grande fréquence du déficit en vitamine D chez les patients ayant une acné et le lien inverse entre ce déficit et la sévérité de la maladie. Des résultats qui plaident en faveur de l’implication de ce déficit dans la physiopathogénie de l’acné et ce d’autant que la supplémentation en vitamine D s’accompagne d’une amélioration de la sévérité des lésions.

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    JDF