Exercice de la médecine

Médecins à double casquette : un choix de carrière attirant

Motivés par la soif d'apprendre et le désir de rendre service à la population, nombreux sont les médecins qui décident d'avoir une double activité. De médecin libéral et sapeur-pompier à médecin généraliste et chercheur, qui sont ces médecins à « double casquette » ?

  • Narongrit Sritana/istock
  • 09 Déc 2021
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    Réglementairement « le mode d'exercice mixte désigne le fait de cumuler une activité salariée et une activité libérale » explique Dr François Simon, le président de la section Exercice professionnel du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) dans un article consacré à ce sujet dans le dernier bulletin du CNOM.

    Mais la mixité peut se concevoir de manière plus large, en incluant les médecins à « double casquette » : médecin et pompier, médecin et enseignant, médecin et entrepreneur et tant d'autres.

    Une pratique plutôt exercée par les médecins en fin de carrière

    En 2021, 11% des médecins actifs se déclaraient en activité mixte. Un chiffre en augmentation depuis 2010. Les spécialistes médicaux sont les plus représentés (47%), devant les médecins généralistes (29%).

    La majorité des médecins concernés sont en fin de carrière : 61% ont plus de 50 ans. Mais l'activité reste attrayante pour les jeunes médecins. En effet, l'évolution positive du nombre de médecins à exercice mixte depuis 2010 est essentiellement due à l'augmentation du nombre de médecins intermittents à exercice mixte dont 60% ont moins de 40 ans. (Les médecins intermittents étant les remplaçants libéraux ou les salariés à contrats courts).

    Les motivations : altruisme et découverte de nouvelles pratiques

    L'article du bulletin dresse le portrait de 6 médecins à « double casquette ». Parmi les motivations exprimées, deux reviennent toujours : rendre service et se faire plaisir en variant les activités. A l'image du Dr Marie-Charlotte Lemouzy médecin généraliste en maison de santé pluridisciplinaire dans l'Aveyron et médecin sapeur-pompier volontaire. Elle explique qu'elle exerce cette deuxième activité malgré un emploi du temps chargé pour « rendre service à la population et soulager les pompiers » tout en y trouvant des satisfactions personnelles : le travail en équipe et l'amélioration de ses compétences dans l'urgence.

    Les choix individuels exprimés dans ces portraits sont une nouvelle preuve, si besoin en était, que l'altruisme est un carburant essentiel à la pratique médicale quelle que soit la « casquette » que porte le médecin.

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    JDF