Neurologie
Alzheimer : le LDL-cholestérol pourrait favoriser les formes précoces
Le lien entre LDL-cholestérol et les formes à développement précoce de la maladie d'Alzheimer sont de plus en plus nombreuses.
- KatarzynaBialasiewicz / Istock
Aujourd’hui, la maladie d'Alzheimer est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Si les premiers symptômes apparaissent en général après 65 ans, il existe des formes de maladie d’Alzheimer précoces, qui se déclenchent vers 40, voire 30 ans.
Des chercheurs de l'Université de Californie (Etats-Unis) se sont justement penchés sur ces formes à développement précoce de la maladie. Leurs résultats ont été publiés dans la revue médicale JAMA Neurology.
Le lien entre cholestérol et Alzheimer
Pour mener leur étude, ils ont exploré le lien entre la forme la plus commune d'Alzheimer précoce et un taux élevé de mauvais cholestérol avant 65 ans. Ils ont recruté 2125 personnes, dont 654 étaient atteintes de cette pathologie, et ont analysé des échantillons de sang ainsi que leur taux de cholestérol.
Les chercheurs ont découvert que le gène APOE E4, connu pour augmenter les taux de cholestérol et en particulier les lipoprotéines de basse densité (LDL), était présent chez environ 10% des personnes atteintes d'Alzheimer précoce. Qu'importe leur facteur génétique. Les LDL sont les particules de cholestérol qui se déposent le plus sur les parois des vaisseaux sanguins pour former des plaques d'athérome, ce qui constitue dans un premier temps, un facteur de risque cardiovasculaire, puis selon cette étude, "un facteur de risque indépendant pour la maladie d'Alzheimer."
900 000 personnes touchées par la maladie en France
Néanmoins, de nombreuses études seront encore nécessaires pour analyser le lien entre LDL-cholestérol et maladie d’Alzheimer. "La rareté de la maladie à un stade précoce constitue un défi pour trouver suffisamment d’échantillons et pouvoir mener d’autres recherches", ajoutent les chercheurs. Il faudra donc encore attendre pour avoir plus d'explications sur ce facteur de risque.
Aujourd'hui incurable, la maladie d’Alzheimer résulte d’une lente dégénérescence des neurones, débutant au niveau de l’hippocampe (une structure cérébrale essentielle pour la mémoire) puis s’étendant au reste du cerveau. Elle est caractérisée par des troubles de la mémoire récente, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace. Le malade perd progressivement ses facultés cognitives et son autonomie. 900 000 personnes sont touchées en France, selon l’Inserm, des chiffres en constante augmentation.








