Endocrinologie
Ménopause : l'hormonothérapie préserve les structures cérébrales
Selon une nouvelle étude américaine, un traitement hormonal au cours de la ménopause modifie la structure du cerveau et la cognition.
- monsitj
Des chercheurs américains ont étudié les effets de deux formulations d’hormonothérapie fréquemment prescrites lors de la ménopause sur la structure cérébrale et la cognition de femmes récemment ménopausées. Leurs résultats ont été publiés dans Neurology le 21 mars 2018.
Les effets des différents traitements hormonaux
En bonne santé cardiovasculaire, ces femmes ont été suivies jusqu’à trois après la fin de l’essai randomisé contrôlé. Agées de 42 à 56 ans, les participantes ont été réparties au hasard soit dans un groupe traité avec 0,45 mg par jour d’oestrogène par voie orale, soit avec 50 pg par jour de 17 β-estradiol transdermique, soit dans celui du placebo ou patch. 200 mg quotidiens de progestérone orale ont été également administrés 12 jours par mois aux groupes sous hormonothérapie.
Le suivi a été réalisé à l’aide d’IRM. Il a permis de mettre en évidence une augmentation du volume ventriculaire plus marquée au sein du groupe sous oestrogènes durant les 4 années d’hormonothérapie par rapport au groupe placebo. A noter que cette augmentation de volume n’était pas différente de celle du placebo 3 ans après l’arrêt de l’hormonothérapie.
Effet différencié des hormones
Par ailleurs, l’augmentation du volume de la substance blanche était similaire dans les groupes sous oestrogènes et 17 β-estradiol transdermique mais elle était significativement supérieure au placebo seulement dans le groupe sous oestrogènes. Les effets sur la cognition n’étaient en revanche pas différents, quel que soit le groupe.
Les chercheurs concluent que les effets du traitement oestrogénique sur la structure du cerveau au cours de l’hormonothérapie disparaissent à l’arrêt du traitement, mais que le volume de la substance blanche continue d’augmenter. Ils précisent que la conservation relative sur 7 ans du volume cortical préfrontal dorsolatéral au sein du groupe traité par 17 β-estradiol transdermique indique que l’hormonothérapie peut avoir des effets à long terme sur le cerveau.








