Gastro-entérologie
Vedolizumab : un profil de tolérance favorable dans le traitement des MICI
Dans le traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) et de la maladie de Crohn, une analyse poolée des études de développement du Vedolizumab, un inhibiteur de l’intégrine α4β7, montre un profil de tolérance favorable de cette immunothérapie.
- Crohn Colitis © Ed Uthman from Houston, TX, USA
Une analyse poolée des études de développement du Vedolizumab versus placebo n’a pas montré de différences en termes de survenue d’effets indésirables chez plus de 2800 patients avec 247.8 événements (IC 95% 229.8 à 265.8) comparé à 419.4 dans le groupe placebo (IC 95% 359.3 à 479.5). Ces effets secondaires étaient majoritairement gastro-intestinaux et infectieux.
Une analyse poolée du programme de développement
Les données de tolérance de 2830 patients ayant participé au programme de développement du Vedolizumab (2 études de phase II et 4 études de phase III) chez des patients souffrant de RCH ou de maladie de Crohn ont été analysées de façon globale, puis en fonction du type d’événement (infection, immunogénicité, malignité, réaction au site d’injection, etc.).
Pas d’alerte pour la leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP).
Aucun patient lors du suivi n’a développé de LEMP dans cet analyse poolée. Ces résultats sont rassurants lorsque l’on parle d’immunosuppresseur mais devront être complétés par des études de vraie vie sur le long cours.
Il n’a pas été démontré de différence en termes de risque d’infections entre le Vedolizumab et le placebo. Cependant il est à noter plus d’infections à Clostridium, même si elles sont rares, dans le groupe traitement (0,9 cas pour 10 patients/années) comparé à aucun dans le groupe placebo.
Enfin le taux de malignité observé dans cette population (0.1/100 patients/année) est comparable au taux observé dans les populations atteintes de MICI
En pratique
Le Vedolizumab est un anticorp monoclonal humanisé agissant sur l’intégrine α4β7, préférentiellement exprimée au niveau du tractus gastro-intestinal, et impliquée dans le processus inflammatoire des MICI.
Il est actuellement remboursé en France dans le traitement de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn dans un périmètre limité aux échecs (réponse insuffisante, perte de réponse ou intolérance) des corticoïdes, des immunosuppresseurs et des anti-TNF.
Des études complémentaires de tolérances au long cours (prolongement de sécurité des études de phase III ou études de vraie vie) sont importantes pour ce genre de thérapeutique immunosuppressive. Les premiers résultats fournis par cette étude semblent rassurants.








