Lumière naturelle
Santé mentale : moins de soleil, c’est plus de risque de suicide
Une étude américaine montre un lien direct entre lumière naturelle et santé mentale : moins d’exposition au soleil entraînerait une hausse des suicides.
 
														- Par Stanislas Deve
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A mesure que les jours raccourcissent, beaucoup ressentent une baisse de moral liée au manque de lumière naturelle. Le trouble affectif saisonnier (TAS) touche ainsi chaque année des millions de personnes en automne et en hiver. Et pourtant, les taux de suicide sont paradoxalement les plus élevés au printemps, lorsque la luminosité augmente. Une nouvelle étude américaine, publiée dans le Journal of Health Economics, vient peut-être de résoudre cette énigme.
Une approche plus juste de l’effet du soleil
La recherche, menée par Shinsuke Tanaka, professeur à l’Université du Connecticut, propose une lecture différente du lien entre lumière et suicide. "La littérature scientifique montrait une association positive entre l’ensoleillement et le suicide, ce qui n’a pas de sens, explique-t-il dans un communiqué. Cela doit plutôt être en rapport avec la saisonnalité." Plutôt que de se baser sur la durée du jour, le chercheur et son équipe ont utilisé 25 ans de données météorologiques issues de satellites de la NASA, mesurant la quantité réelle de rayonnement solaire atteignant la surface terrestre. Cette approche, plus subtile, distingue les journées ensoleillées des jours pluvieux ou nuageux – ce que les anciennes études, basées uniquement sur les horaires de lever et coucher du soleil, ne permettaient pas. "J’ai utilisé une mesure plus précise de l’énergie solaire reçue au sol", précise Tanaka. L’analyse révèle ainsi qu’une baisse de l’exposition solaire d’un écart-type entraîne une hausse de 6,76 % du taux de suicide. "C’est la première preuve empirique d’une association négative entre la lumière du soleil et le suicide, affirme Tanaka. Elle souligne les bienfaits du soleil pour la santé mentale." L’effet observé, ici aux Etats-Unis, est comparable à celui de facteurs majeurs tels que les réglementations sur les armes à feu, les programmes de prévention du suicide ou encore le chômage. "Le soleil a un impact significatif, au même titre que d’autres mesures préventives", résume le chercheur. A noter aussi que, lorsque la lumière baisse, les recherches sur Google des termes "dépression" ou "suicide" augmentent, confirmant le lien entre ensoleillement et moral. Ces conclusions interviennent dans un contexte où nous passons de plus en plus de temps à l’intérieur, au bureau, à l’école ou à la maison. "Les études montrent que passer moins de temps dehors n’est pas bon pour la santé", rappelle Tanaka. Il invite à "trouver un juste équilibre et bénéficier d’une exposition suffisante à la lumière naturelle", notamment via des activités en extérieur ou des pauses en plein air.Un lien entre ensoleillement et moral

 
										






 
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                       





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