Rythme circadien
Horloge biologique déréglée : quelles conséquences pour le cœur ?
Notre rythme circadien influence bien plus que notre sommeil : il joue un rôle clé dans la santé du cœur. Perturbée, cette horloge biologique pourrait favoriser diabète, obésité et maladies cardiovasculaires.
 
														- Par Stanislas Deve
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- kvkirillov / istock
Et si le secret d’une bonne santé cardiovasculaire ne résidait pas seulement dans notre alimentation ou notre niveau d’activité physique, mais aussi dans l’heure à laquelle nous dormons ou mangeons ? Dans un article publié dans la revue Circulation, l’American Heart Association alerte sur les conséquences méconnues des perturbations du rythme circadien, cette horloge interne qui régule notre organisme sur 24 heures.
Un dérèglement qui pèse lourd sur le cœur
Selon les scientifiques, les perturbations du rythme circadien augmenteraient les risques de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et d’hypertension artérielle. Plus précisément, ces troubles seraient étroitement liés à ce que les chercheurs appellent la "santé cardio-rénale-métabolique", un ensemble de facteurs de risques majeurs de mortalité.
"Ces dérèglements ne sont pas de simples inconforts, comme se coucher trop tard ou devoir se lever tôt. Ils peuvent avoir des effets néfastes sur la santé", prévient la Dr Kristen Knutson, neurologue et spécialiste du sommeil, dans un communiqué. Elle rappelle que notre horloge biologique influence des fonctions essentielles comme le sommeil, la digestion, la température corporelle ou encore la sécrétion hormonale. "Il est grand temps d’écouter notre horloge interne", estime la Dr Knutson.
 
Lumière, sommeil, nutrition et sport : un quatuor déterminant
Premier facteur clé du rythme circadien : la lumière. L’exposition matinale à la lumière naturelle aide à synchroniser notre horloge interne, tandis qu'une exposition à la lumière bleue le soir retarde l’endormissement.
Deuxième levier : le sommeil. Des horaires irréguliers, même avec un temps de sommeil suffisant, perturbent les rythmes internes. Le phénomène de "jet lag social" – ces variations entre les nuits de semaine et de week-end – est ainsi associé à un risque accru de diabète et de prise de poids.
Troisième facteur : les repas. Manger tard dans la soirée ou à des heures irrégulières perturbe les horloges biologiques locales, notamment dans le foie et le pancréas. Des études montrent qu’un petit-déjeuner pris avant 8h du matin est lié à une meilleure santé métabolique.
Et enfin, quatre : l’activité physique agit également comme un synchroniseur secondaire. Bouger le matin ou en début d’après-midi pourrait renforcer les rythmes circadiens, alors qu'un sport pratiqué tard le soir tend à les retarder.
Le rythme circadien régule des fonctions vitales comme le sommeil, la digestion et la tension artérielle. Lorsqu’il est perturbé, les risques pour le cœur et le métabolisme augmentent. Des gestes simples, comme se coucher à heure fixe ou s’exposer à la lumière du jour, peuvent faire la différence.

 
										





 
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                       





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