Infectiologie
Ebola : 2 anticorps monoclonaux désormais recommandés par l’OMS
Pour la première fois, l’OMS émet des recommandations en matière de traitements efficaces contre le virus Ebola. Une première mondiale
- Motortion/istock
Ce sont les "premières recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le traitement de la maladie à virus Ebola (MVE)". L’OMS recommande fortement deux traitements par anticorps monoclonaux : le mAb114 (Ansuvimab, Ebanga) et le REGN-EB3 (Inmazeb).
Elle l'a annoncé dans un communiqué paru le 19 août. "Lorsqu’ils bénéficient des meilleurs soins de support et d’un traitement par anticorps monoclonaux (MAb114 ou REGN-EB3), la grande majorité des patients se rétablissent désormais", explique le Dr Robert Fowler de l’Université de Toronto, coprésident du groupe d’élaboration des lignes directrices de l’OMS.
Des traitements efficaces
L’Organisation rappelle qu’il s’agit d’une "maladie grave, trop souvent mortelle". "Les précédentes épidémies et ripostes ont montré qu’un diagnostic et un traitement précoces assortis de soins de support optimisés améliorent grandement la survie", précise-t-elle. Ses experts ont effectué une méta-analyse des études réalisées sur les traitements contre le virus. Ils concluent que "les deux traitements recommandés ont fait la preuve de leur efficacité et doivent donc être utilisés pour tous les patients qui ont eu des résultats positifs confirmés pour le virus Ebola, y compris les personnes âgées, les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les nouveaux nés dont la mère a eu des résultats de test confirmés pour Ebola dans les sept jours suivant l’accouchement".
Les deux traitements par anticorps monoclonaux neutralisants, le mAb114 (Ansuvimab, Ebanga) et le REGN-EB3 (Inmazeb), doivent être administrés aux patients le plus tôt possible après la confirmation du diagnostic. "Les personnes infectées par le virus Ebola auront de meilleures chances de rétablissement si elles sollicitent des soins au plus tôt, résume Dr Richard Kojan, co-président du groupe chargé de l’élaboration des lignes directrices à l’OMS. Comme pour les autres maladies infectieuses, la rapidité de réaction est déterminante : il ne faut surtout pas hésiter à consulter le plus vite possible pour bénéficier des meilleurs soins disponibles."
Améliorer l’accès aux traitements
Le principal frein à l’utilisation de ce traitement est le manque d’accès aux soins. "L’accès à ces deux traitements reste difficile, en particulier dans les régions défavorisées", précise l’OMS. Elle affirme se tenir prête à apporter son soutien aux pays et aux fabricants pour améliorer la disponibilité des traitements par anticorps monoclonaux pour les populations les plus à risque.











