Rhumatologie
Lombalgie chronique : supériorité et durabilité de la rééducation en piscine
Pour les personnes souffrant de lombalgie chronique, la rééducation marche mieux et plus longtemps quand elle est réalisée en piscine.
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Selon une nouvelle étude, faire la rééducation en piscine est supérieure à la rééducation standard pour soulager les personnes souffrant de lombalgie chronique.
"La rééducation en piscine est fréquemment proposée aux patients souffrant de lombalgie chronique*, mais les avantages à long terme de ce traitement n’étaient jusqu’ici pas clairement établis", expliquent les chercheurs en introduction.
Une heure de nage deux fois par semaine
Pour pallier ce manque de données, ils ont réalisé une étude randomisée en simple aveugle sur 113 personnes souffrant de lombalgie chronique. Certaines ont, pendant trois mois, fait des exercices en piscine, tandis que d’autres ont bénéficié d’une stimulation nerveuse électrique transcutanée et d’une physiothérapie par infrarouges. "Les deux interventions ont été réalisées pendant 60 minutes deux fois par semaine", précisent les scientifiques.
Par comparaison au groupe rééducation standard, le groupe rééducation en piscine obtient une meilleure réduction du handicap, avec des différences moyennes ajustées entre les groupes de -1,77 (IC à 95 %, -3,02 à -0,51 ; p = 0,006) 3 mois après l'intervention, de -2,42 (IC à 95 %, -4,13 à -0,70 ; p = 0,006) à l'évaluation à 6 mois, et de -3,61 (IC à 95 %, -5,63 à -1,58 ; p = 0,001) lors de l'évaluation à 12 mois (p < 0,001 pour l'interaction globale groupe × temps).
Des résultats visibles jusqu'à un an après
Le programme de rééducation en piscine a eu un plus grand effet sur la douleur, la fonction, la qualité de vie, la qualité du sommeil et la santé mentale chez les patients souffrant de lombalgie chronique que les modalités de physiothérapie standard et a eu un effet à long terme, jusqu'à 12 mois.
"Ces résultats devraient inciter les cliniciens à recommander aux patients souffrant de lombalgie chronique des exercices actifs plutôt que de s'appuyer sur une relaxation passive", concluent les chercheurs.











