Coronavirus
Positif pendant 776 jours : le plus long cas de Covid-19 jamais enregistré
Des médecins ont identifié un homme qui a été positif à la covid-19 pendant 776 jours, soit deux ans, un mois et 15 jours.

- Par Sophie Raffin
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- Yuriy T/istock
Des professionnels de santé de l’université de Boston ont rencontré un cas de Covid-19 très étonnant. Un homme de 41 ans a été testé positif au coronavirus pendant 776 jours, soit deux ans, un mois et 15 jours.
Ils ont partagé son histoire dans le numéro de septembre 2025 de la revue The Lancet Microbe.
SARS-CoV-2 : le virus était présent dans l'organisme jusqu’à son décès
Pour ce patient atteint du VIH depuis 2002, tout a commencé en mai 2020. Il s’est mis à tousser et à avoir des maux de tête ainsi qu’un sentiment de fatigue continue peu de temps après avoir rencontré un cas covid confirmé. Toutefois, l’homme de 41 ans n’a pas pu à l’époque aller se faire tester en laboratoire. La confirmation de son infection par le SARS-CoV-2 n’a été obtenue qu’en septembre 2020 alors qu’il était hospitalisé pour une toux, des maux de gorge, une perte de poids et une dyspnée.
Les médecins précisent dans leur article que le patient ne prenait pas régulièrement son traitement antiviral pour son VIH. Ils avancent que son système immunitaire, fortement affaibli par le virus du sida, avait des difficultés à lutter contre le coronavirus. Ce qui pourrait expliquer la persistance de son infection pendant ces deux années.
"Les tests PCR se sont révélés systématiquement positifs au SARS-CoV-2 jusqu'à son décès, 26 mois après la déclaration initiale des symptômes, pour des causes sans lien évident avec l'infection. Deux jours avant son décès, des échantillons nasopharyngés et pharyngés étaient tous positifs au SARS-CoV-2."Covid-19 : mieux comprendre les mutations grâce à ce cas exceptionnel
Les analyses menées sur les prélèvements effectués sur le malade montrent que le coronavirus présent dans l’organisme du malade a muté plusieurs fois. D’ailleurs, certaines des mutations observées présentaient des similitudes avec certains variants comme Omicron.
En revanche, aucun cas de contamination n’a été enregistré parmi l’entourage ou les professionnels de santé en contact avec le patient au cours de ces deux années d’infection. Les chercheurs avancent que le virus pourrait avoir perdu ses capacités de transmissibilité lors de son adaptation avec l’hôte.
Pour les chercheurs, l’histoire de ce patient est importante bien au-delà du record qu’il représente. "Nos résultats soulignent l'importance d'un traitement approprié pour guérir les infections persistantes par le SARS-CoV-2 et de leur suivi afin de comprendre comment les mutations contribuent à l'adaptation virale", concluent-ils.