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Cancer anal : ce qu’il faut savoir sur la hausse observée

Une hausse des cas de cancer de l’anus est observée, notamment chez les femmes.

  • demaerre/istock
  • 06 Mai 2025
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    Le cancer de l’anus est assez rare. Avec une moyenne de 2.000 cas par an, il ne représente que 2,5 % des tumeurs malignes digestives. Toutefois, depuis une trentaine d'années, une hausse des diagnostics est observée. Une nouvelle étude américaine, présentée lors de la Digestive Disease Week 2025, organisée du 3 au 6 mai, fait le même constat.

    Cancer de l’anus : la hausse est plus forte chez les femmes

    Après avoir analysé la base de données de l’institut américain National Cancer Institute de 2017 à 2021, les chercheurs ont constaté une augmentation de 2,9 % des cas de cancer anal chez les femmes et de 1,6 % chez les hommes.

    Ce sont les femmes caucasiennes de plus de 65 ans, qui enregistrent la plus forte hausse, avec une progression des diagnostics de 4,3 % au cours des cinq années de l'étude. L’incidence au sein de cette population a été de 11,4 cas pour 100.000 en 2021. Si la tendance se poursuit, il pourrait doubler en moins de 17 ans, estiment les scientifiques.

    Les patientes hispaniques de plus de 65 ans affichaient le second taux le plus élevé, avec 7,5 cas pour 100.000 personnes et une progression annuelle de 1,7 %.

    "Les taux de cancer anal augmentent plus rapidement chez les femmes caucasiennes et hispaniques de plus de 65 ans, des groupes traditionnellement peu considérés comme à haut risque", indique le Dr Ashley Robinson, l'auteure principale, dans un communiqué.

    Hausse des cancers anaux : quelles sont les causes possibles ?

    La scientifique reconnaît que "les raisons exactes de cette tendance restent floues". Toutefois, elle remarque que la plupart des femmes touchées avaient dépassé l'âge recommandé pour la vaccination contre le papillomavirus humain lorsque celle-ci a été disponible. Or, ce virus est justement responsable de 9 cas de cancer de l’anus sur 10. Pour le Dr Robinson, l’une des principales solutions pour lutter contre la hausse des cas serait ainsi la vaccination.

    "Il est crucial de promouvoir la vaccination contre le HPV comme outil essentiel de prévention du cancer anal, tout en tenant les professionnels de santé informés de l'évolution des recommandations de dépistage", explique l’experte. "Ces résultats mettent en évidence des groupes de patients spécifiques qui pourraient bénéficier d'un dépistage ciblé du HPV anal et du cancer anal."

    L’autre facteur de risque du cancer de l’anus présentés dans la littérature scientifique est un système immunitaire affaibli, par exemple par le VIH ou après une transplantation.

    De plus, les symptômes du cancer de l’anus sont :

    • un saignement anal : il est souvent peu important et il peut s’observer dans les selles ;
    • une douleur ou un inconfort dans la région anale ;
    • des démangeaisons dans la zone anale ;
    • des écoulements de mucus de l’anus ;
    • une masse au niveau de l’anus ou de l’aine ;
    • des changements du transit intestinal : par exemple un rétrécissement des selles.

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    JDF