Rhume des foins

Allergie aux pollens : 5 conseils pour se protéger des réactions allergiques

Yeux rouges qui piquent, nez qui coule, éternuements, démangeaisons... La période des pollens et des allergies débute dès l’hiver pour certains arbres... voici comment vous protéger.

  • Par Mathilde Debry
  • Jevtic/iStock
  • 08 Mar 2023
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    Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), "pour au moins 20 % de la population, les pollens sont responsables de réactions allergiques, en général saisonnières, appelées rhume des foins" un pourcentage qui a doublé en 10 ans.

    S’informer sur les périodes à risque

    Nous ne sommes pas tous allergiques aux mêmes pollens. Certains sont plus sensibles aux substances libérées par le bouleau, le noisetier et d'autres aux graminées. Selon l'espèce, le climat et la région, le pollen peut ne pas être présent dans l'air ambiant ni au même moment ni en même quantité. 

    En moyenne, sur l'ensemble du territoire, les principales périodes polliniques sont : 

    • Hiver : plusieurs arbres (noisetier, aulne, cyprès en Méditerranée).
    • Printemps : la plupart des arbres (bouleau, frêne, chêne, hêtre, etc.).
    • Fin du printemps au début de l'été : certaines herbacées (graminées, ortie, etc.).
    • Fin d'été et automne : autres herbacées (en particulier l'armoise, l'ambroisie et d'autres plantes de la famille des composées). 

    Par conséquent, un accès régulier à l'information est essentiel afin de contrôler le risque d'événement allergique. Le RNSA publie un bulletin allergo-pollinique hebdomadaire sur www.pollens.fr, présentant les risques par département et par espèce végétale. Le site propose de recevoir des alertes personnalisées par mail ou via l'application pour smartphone « Alertes Pollens ». "Il vous suffit de renseigner le ou les allergènes à suivre et la zone géographique. L'application permet également d'enregistrer ses épisodes allergiques sur un calendrier", explique l'association de consommateurs CLCV. "Si vous ne savez pas précisément à quel pollen vous réagissez, cela vous permettra de l'identifier plus facilement, ou du moins les périodes à risque", a-t-elle poursuivi. 

    Etre vigilant lorsque vous sortez

    Pendant les périodes à risque, limitez au maximum vos sorties à l’extérieur. Si cela ne peut être évité, le port d'un masque, de lunettes et d'un chapeau réduira l'exposition. Il est préférable de vous déplacer le matin avant que les pollens ne se répandent trop ou en fin de journée lorsqu’ils sont retombés.

    Méfiez-vous de ne pas vous surexposer lors d’activités comme la tonte de la pelouse et l'entretien du jardin, ou bien vous rendant plus sensible, comme le sport. En voiture, fermez les vitres et roulez en mode air recyclé. Pensez à vérifier la qualité de vos filtres d'habitacle avant les périodes à risque et à nettoyer régulièrement l'intérieur de votre voiture. 

    Diminuer les dépôts de pollens après une exposition

    Après une exposition aux pollens, il est important de les éliminer autant que possible. Pendant les périodes à haut risque, il est recommandé d'enlever ses vêtements et ses chaussures lorsque vous rentrez chez vous et, si possible, de les rincer ou de les laver. Douchez-vous ou lavez-vous les cheveux où les dépôts de pollens sont abondants. Pour les yeux et le nez, utilisez du sérum physiologique ou un spray nasal pour éviter une inflammation persistante tout au long de la nuit. 

    Protéger votre logement des particules de pollen

    Il est indispensable d'aérer quotidiennement son logement, cependant cela peut favoriser l'entrée du pollen. Il est donc préférable d'aérer avant le lever du soleil ou après le coucher ou bien lorsqu'il pleut. 

    Le ménage doit être fait plus souvent, mais utilisez toujours un chiffon ou une serpillère humide, pour éviter de répandre du pollen dans l'air. Le balai est proscrit et remplacé par l’aspirateur. Évitez aussi de faire sécher les vêtements à l'extérieur où le pollen peut se déposer. 

    Enfin, éliminez tout autre agent aérien irritant susceptible d'aggraver les symptômes, comme le tabac, les produits d'entretien ou de bricolage, les feux de cheminée, les parfums d'ambiance, les encens et bougies, les aérosols, etc. 

    Limiter les risques dans le jardin

    Tous les pollens ne sont pas gênants et toutes les plantes ne provoquent pas d'allergies. Les espèces dites "anémophiles", qui sont pollinisées par le vent plutôt que par les insectes, sont plus allergisantes car elles libèrent plus de pollen pour augmenter les chances de fécondation. Cela inclut notamment certaines graminées (avoine géante, baldingère, élyme des sables, queue-de-lièvre, canche cespiteuse, etc.), les ambroisies, les cyprès, les bouleaux... Pour plus d'informations sur les espèces à privilégier ou à éviter, vous pouvez consulter le site www.vegetation-en-ville.org. 

    Pollution et météo sont des facteurs aggravants des allergies

    Le risque d'allergie au pollen est encore plus important du fait d’une forte pollution. Selon le RNSA : "La pollution peut à la fois agir sur les pollens en modifiant leur structure biochimique extérieure et par là même leur allergénicité, et sur les muqueuses respiratoires de l’homme en modifiant sa sensibilité immunologique aux grains de pollen." 

    Surveillez également les conditions météorologiques : soleil, chaleur et vent favorisent la propagation du pollen. Les orages peuvent les amener à se concentrer localement et sont responsables de bronchospasmes aigus "dont les cas se multiplient", selon le Collège des enseignants en allergologie.

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    JDF