Piqûres d’insectes et d'animaux marins : fausses idées et vérités

Publié le 15.07.2021
Mise à jour 29.11.2023
Piqûres d’insectes et d'animaux marins : fausses idées et vérités
Animaflora / iStock

Si la majorité des piqûres d'insectes sont bénignes en France, certaines peuvent provoquer des réactions graves, en particulier chez les personnes allergiques ou lorsque les piqûres sont nombreuses ou lorsqu'elles se situent au niveau de la gorge. D’autres piqûres ou morsures sont beaucoup plus à risque, en particulier en région tropicale.

Piqûre d’insectes et d’autres animaux : COMPRENDRE

Des mots pour les maux
Les piqûres de moustiques, de taons ou de fourmis sont en général anodines, mais provoquent le plus souvent une forte démangeaison. Le moustique tigre se répand actuellement en France. Sa piqûre est plus désagréable et il peut être vecteur de la Dengue et du Chikungunya.
Les piqûres d’araignées dans le Midi de la France ou en Corse peuvent donner des symptômes parfois très importants (maux de tête, malaises, contractures musculaires, hallucinations...).
Les morsures de tiques peuvent être à l’origine d’une maladie de Lyme ou d’autres maladies plus aiguës (polyradiculonévrites).
D’avril à septembre, les piqûres d’aoûtats, qui sont de petits acariens microscopiques, peuvent provoquer des plaques rouges dans les plis de peau ou sous la ceinture et les élastiques des vêtements (chaussettes, soutien-gorge, slip).
Dans les pays tropicaux, les piqûres d’insectes peuvent transmettre diverses maladies graves, telles que le paludisme, le Chikungunya, la leishmaniose, la Dengue.

Quels sont les signes des piqûres d’insectes ?

Après une piqûre d’insecte, une réaction locale apparaît sur la peau sous forme d’une rougeur et d’un gonflement autour de la piqûre, avec un diamètre d’un à quinze millimètres selon l’insecte.
Les piqûres de moustiques, de taons ou de fourmis sont en général anodines, mais sont à l’origine d’une forte démangeaison. Chez les enfants, il peut se former de petites ampoules remplies d’un liquide jaunâtre.
Une piqûre de moustique n’est le plus souvent pas ressentie et c’est seulement la réaction cutanée qu’elle provoque qui est désagréable. Celle-ci est causée par la salive de l’insecte car elle contient un composant qui empêche le sang de coaguler.
Une piqûre de guêpe, de frelon ou d’abeille est, en revanche, immédiatement douloureuse à cause de leur venin. En cas de prédisposition allergique, ces piqûres peuvent être dangereuses en provoquant une réaction allergique qui peut aller jusqu’au « choc anaphylactique ». Une abeille ne pique qu’une seule fois car l’abeille laisse dans la peau une partie de son dard, parfois même avec la poche à venin. La guêpe peut piquer plusieurs fois et également mordre, ce qui augmente la douleur.
Les morsures d’araignées dans le Midi de la France ou en Corse peuvent donner des signes généraux assez importants (maux de tête, malaises, contractures musculaires, hallucinations...). Une nouvelle araignée est apparue en France depuis les années 2000, il s’agit d’une petite araignée brune, la Recluse brune, qui vient des Etats-Unis, et dont la morsure est susceptible de conduire à une nécrose de la peau.
Les piqûres d’aoûtats, qui sont de petits acariens microscopiques, surviennent au printemps et en été et provoquent des plaques rouges qui démangent généralement beaucoup, dans les plis de peau ou sous la ceinture et les élastiques des vêtements (chaussettes, soutien-gorge, slip).
Une maladie de Lyme peut être provoquée par la morsure d'une tique du chevreuil, porteuse d'une bactérie capable de déclencher la maladie chez les êtres humains (Borelia Burgdorferi). Les personnes infectées par la maladie de Lyme ne ressentent le plus souvent pas de symptômes juste après avoir été piquées, mais une plaque rouge (à extension centrifuge = en cocarde) peut apparaître à distance de la morsure de tique et de son retrait.
Il est important d'établir le diagnostic de la maladie de Lyme à temps, car la plupart des personnes atteintes réagissent bien aux antibiotiques.
D'autres espèces de tiques peuvent provoquer temporairement une paralysie diffuse, en particulier si elles s'accrochent et sucent le sang pendant une durée allant jusqu’à 4 jours. Après 2 jours environ, ces espèces de tiques commencent à produire de nouvelles substances chimiques dans leur salive, substances qui peuvent neutraliser certaines parties du système nerveux humain de façon temporaire. On parle alors de paralysie de la tique, qui est assez différente de la maladie de Lyme. Cette maladie disparaît une fois la tique enlevée, mais elle a pu causer la mort par arrêt respiratoire.
La fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses (FPMR) est observée au Etats-Unis. Elle est causée par des morsures de tiques dans certaines régions endémiques où ces insectes sont infectés par la bactérie Rickettsia rickettsii. On retrouve couramment ces tiques dans les régions du sud-est et centre-sud des États-Unis.
Alors que la plupart des personnes infectées par la bactérie n'éprouvent qu’un malaise léger ou même aucun signe, d'autres peuvent devenir sérieusement malades et nécessiter des soins médicaux d'urgence et des antibiotiques qui sont très efficaces.

Quels sont les signes des piqûres d’animaux marins ?

Les tentacules des méduses, mêmes mortes, sont remplis de petites poches qui provoquent une sensation immédiate de brûlure douloureuse et la formation de petites cloques sur la peau (urticaire = plaques rouges qui démangent).
Certaines peuvent provoquer des douleurs pendant plusieurs jours et laisser des cicatrices. Dans les mers tropicales, les réactions liées à certaines méduses peuvent être encore plus fortes.
Les piqûres à piquants d’oursins ne sont pas venimeuses, mais les morceaux d’épine qui restent dans la peau peuvent être très douloureux et provoquer des infections secondaires.
Les piqûres des poissons venimeux (vives, rascasses, raies...) peuvent provoquer des douleurs et une rougeur au point d’injection. La piqûre provoque une douleur très intense qui peut diffuser à tout le membre, entraînant une impotence totale et temporaire. Localement, la zone de piqûre devient œdémateuse puis inflammatoire. La douleur peut même être responsable d'une syncope ou d'un malaise.
Les dards de certaines raies tropicales hébergent un véritable bouillon de culture qui peut donner des infections graves.

Piqûre d’insectes et d’autres animaux : CONSULTATION

Quelles sont les complications des piqûres d’insectes ?

La majorité des piqûres d’insectes sont bénignes. Si elles provoquent des démangeaisons et des lésions de grattage, les piqûres d’insectes peuvent s’infecter.
Les piqûres d’abeilles et de guêpes peuvent être graves si elles sont multiples ou touchent la gorge ou la langue.
Elles peuvent également entraîner une réaction allergique qui, chez certains malades pré-sensibilisés, peut être grave : œdème de Quincke (gonflement du visage et de la gorge gênant la respiration), ou choc anaphylactique, baisse de la tension artérielle qui peut aller jusqu’au collapsus cardiovasculaire avec arrêt cardiaque. La réaction allergique se manifeste par une sensation de malaise et la survenue de démangeaisons, de frissons, de sueurs, puis une pâleur du visage avant une chute de la pression artérielle. Parfois, cette réaction se manifeste par des vomissements ou une crise d’asthme.
Les morsures de l’araignée, nommée la Recluse brune, peuvent dans de rares cas donner une nécrose de la peau étendue. Traitées rapidement, les morsures de la recluse brune peuvent se limiter à une lésion de la taille et de l’aspect d’un furoncle, qui ne nécessite pas d’intervention chirurgicale.
La principale complication des piqûres de tiques est une surinfection locale, si la tique est mal retirée, puis à distance, une réaction cutanée en tache rouge qui s’étend alors que le centre se guérit (lésion en cocarde) : cela correspond à l’Erythema Chronicum Migrans qui signe l’infection par une bactérie à l’origine de la maladie de Lyme.

Y a-t-il des examens à faire en cas de piqûres d’insectes ?

Des examens ne sont pas nécessaires pour établir le diagnostic d'une piqûre d'abeille ou d'une morsure d'insecte.
Des examens diagnostiques ne sont effectués que si la personne trouve une tique sur sa peau et si elle se trouvait dans une région infestée, ceci afin de savoir si l'insecte a transmis une infection à Borrelia burgdorferi, cause de la maladie de Lyme, si la personne est concernée.
Un autre examen diagnostique complémentaire qui peut s'avérer utile est le test d'allergie au venin d'insecte. Pour ce test, on gratte la peau avec diverses petites doses de venins d'insectes : en mesurant la taille de l'urticaire ainsi déclenché, on peut savoir si la personne a une réaction allergique au venin de l'insecte.

Quand faut-il consulter en urgence ?

Il faut appeler immédiatement le SAMU (en composant le 15 ou le 112) après une piqûre d’insecte si l'on constate la présence :
• De démangeaisons généralisées de tout le corps,

• De plaques rouges étendues sur la peau,

• D'un gonflement du visage ou de la langue,

• D'une sensation de malaise ou d’une gêne pour respirer.

C’est bien sûr également le cas si la personne a été piquée dans la gorge.
Il faut appeler son médecin traitant immédiatement ou se rendre au service d’urgence le plus proche après une piqûre d’insecte :

• Si la piqûre entraîne pour la première fois d'importantes réactions de la peau (rougeur, démangeaisons intenses),

• Si la victime est un bébé ou un enfant,

• Si la personne se sait allergique à certaines piqûres d’insectes,

• Si la personne a été piquée dans la bouche ou au cou,

• Si la personne a été piquée plusieurs fois (une dizaine chez l’adulte et 4 à 5 chez l’enfant).

Dans le doute, il vaut mieux appeler le 15 ou le 112 et un médecin régulateur vous orientera.

Piqûre d’insectes et d’autres animaux : TRAITEMENT

Que faire en cas de piqûre d’insecte ?

Le premier conseil à respecter en cas de piqûres de moustiques est d’éviter absolument de se gratter : cela accentue la démangeaison et cela risque de conduire à des surinfections des lésions de grattages.
Pour se soulager, il est possible de frotter doucement les piqûres avec la paume de la main et de les humecter pour rafraîchir la peau. Si c’est possible, l’application de glace (enveloppée dans un torchon) soulagera la plupart des douleurs dues à des piqûres. La glace ne doit pas être laissée plus de quinze à vingt minutes. Si la réaction est plus forte, il est possible de trouver des crèmes apaisantes en pharmacie sur le conseil du pharmacien.
En cas de piqûre d’abeille, il faut enlever avec précaution le dard s’il est resté dans la peau ; il faut surtout éviter d’écraser la poche à venin si celle-ci est encore accrochée.
Pour retirer une tique plantée dans la peau, il vaut mieux utiliser un tire-tique, qui est disponible en pharmacie. On peut également la retirer délicatement avec une petite pince : il faut, tout particulièrement dans ce cas, éviter de comprimer l’abdomen de la tique, ce qui favoriserait une régurgitation de salive dans la plaie, salive qui peut être infectée par la bactérie de la maladie de Lyme.
En cas de crainte, il faut demander à un médecin ou un pharmacien de le faire. Il faut aussi désinfecter l’endroit de la piqûre.
En cas de morsure d’araignée, il vaut mieux consulter un médecin.
En France, aucun scorpion n’est dangereux et il suffit généralement d’appliquer de la glace sur la piqûre pour soulager la douleur.
En cas de piqûres d’aoûtats, le mieux est de prendre le plus vite possible une douche chaude. Il est également possible d’appliquer des poudres anti-insectes type Aphtiria®.
Après une piqûre de moustique aux Antilles, en Guyane ou à La Réunion, surtout si celui-ci est tigré, l’apparition brutale d’une fièvre élevée, de douleurs articulaires parfois intenses des extrémités des membres, de maux de tête ainsi que des courbatures peut faire évoquer une infection à Chikungunya.
Le moustique tigre se développe en France, et quelques cas de Chikungunya autochtones ont été rapportés. Pour mémoire, on parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie en métropole et n'a pas voyagé dans une zone où circule le virus dans les 15 jours précédents. De même, quelques cas de Dengue autochtones ont été observés avec le même moustique.
Si de tels signes apparaissent, il est alors impératif de consulter son médecin traitant pour vérifier le diagnostic et recevoir un traitement. Il est également nécessaire de se protéger contre d’autres piqûres de moustiques afin d’éviter de les contaminer, car ils pourraient ensuite transmettre la maladie en piquant d’autres personnes.

Que faire en cas de piqûre d’animaux marins ?

Si des fragments de tentacules de méduse sont restés sur la peau, il faut les retirer en prenant soin de ne pas frotter ou gratter la lésion, car il persiste en général, au niveau de la peau, des petites vésicules accrochées par un dard et contenant le venin : le frottement ferait éclater les vésicules et aggraverait les lésions.
Il faut rincer immédiatement avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique (l'eau douce est déconseillée car elle rompt les vésicules). Il faut ensuite désinfecter la peau avec un antiseptique et prendre un bain chaud pour calmer les douleurs.
En cas de piqûre d’oursin, il faut essayer de retirer les piquants d’oursin coincés dans la peau avec une petite pince ou une aiguille fine désinfectée.
Il faut ensuite désinfecter la plaie.
En cas de piqûre par un poisson venimeux (vive ou rascasse), il faut faire tremper la partie de la peau qui a été piquée dans de l’eau la plus chaude possible pour détruire les principes actifs du venin. Le venin est détruit par une chaleur supérieure à 40°C. 
Certains recommandent d’approcher le bout incandescent d’une cigarette tout près de la piqûre (sans la brûler) pour obtenir le même effet. Il faut ensuite retirer les épines de la vive à la pince à épiler.
Les rascasses peuvent être beaucoup plus dangereuses dans les pays tropicaux mais le venin est toujours thermolabile. Les conseils usuels restent valables, mais il vaut mieux consulter un médecin.
En cas de piqûre par une raie, l’aiguillon peut rester planté dans la plaie. L’immersion prolongée dans l’eau chaude soulage la douleur et limite l’activité du venin. Il faut désinfecter et bien regarder la plaie pour être sûr qu’un morceau d’aiguillon n’est pas resté dans les profondeurs de la peau. Au moindre doute, il faut aller aux urgences pour une exploration éventuellement chirurgicale.

Comment soulager les piqûres d’insectes ou d’animaux marins ?

En cas de réaction localisée à une piqûre d’animal, des traitements locaux permettent de calmer les démangeaisons.
Il existe en pharmacie des crèmes ou des lotions à base d'hydrocortisone, vendues sans ordonnance et réservées aux traitements de moins de trois jours des démangeaisons dues aux piqûres d'insectes. Elles ne doivent pas être utilisées sans avis médical pour traiter d'autres problèmes médicaux.
Les dermocorticoïdes sont largement utilisés sur prescription médicale pour soulager les piqûres d’insectes sur la peau, lorsque celles-ci sont associées à une inflammation.
Les antihistaminiques H1 en crème ou en gel peuvent être proposés. Les preuves scientifiques de leur efficacité sont limitées. Il faut savoir que ces médicaments peuvent eux-mêmes exposer à un risque de réaction allergique : il faut y penser si les démangeaisons persistent ou s’aggravent.
D'autres traitements locaux contiennent diverses substances, notamment des anesthésiques locaux dont le rôle est d'engourdir les extrémités nerveuses présentes sous la peau.

Piqûre d’insectes et d’autres animaux : PREVENTION

Comment prévenir une piqûre d’insecte ?

Pour éviter les piqûres de moustiques, il faut appliquer sur la peau un spray ou une solution répulsive qui chasse les moustiques (insectifuges). Chez les petits enfants, il vaut mieux consulter la notice ou demander conseil au pharmacien. L’usage d’une moustiquaire au-dessus du lit et le recours à un grillage aux fenêtres est particulièrement utile pour tenir les insectes à l’écart. Le port de vêtements à manches longues avec des pantalons est utile à partir de la tombée de la nuit.
Les appareils insectifuges électriques ou les serpentins inflammables diffusent une substance chimique qui éloigne les insectes et sont efficaces pour un volume donné de la pièce.
Dans les pays tropicaux, il faut encore renforcer ces mesures, en plus du traitement contre le paludisme (antipalustre).
Il faut éviter les situations qui augmentent les risques de se faire piquer par des abeilles ou des guêpes, comme manger ou boire des aliments ou boissons sucrés en plein air ou se tenir à proximité de fruits tombés à terre.
Si des guêpes sont présentes lors d’un pique-nique, il est intéressant de mettre de côté un petit récipient rempli d’un aliment très sucré ou de viande qui va attirer les guêpes.
En présence de nombreuses abeilles ou guêpes, il vaut mieux ne pas trop gesticuler et ne pas les chasser car les abeilles et les guêpes piqueraient encore plus sûrement. Il vaut mieux s’éloigner sans courir. Il est préférable d’éviter les parfums ou les produits cosmétiques parfumés dans ce cas.
Comme les aoûtats, les tiques affectionnent les buissons, les arbustes et les  herbes. Pour se protéger, il vaut mieux se couvrir le bas des jambes avec un pantalon, des chaussettes et des chaussures montantes. Il vaut mieux éviter de se promener pieds nus dans l’herbe.

Comment éviter les piqûres d’animaux marins ?

Pour éviter les oursins et les poissons venimeux, il vaut mieux porter des sandales en plastique ou des chaussons de plongée, surtout quand on marche dans un environnement rocheux du bord de mer.
Il faut éviter de manipuler les poissons que l’on ne connaît pas à main nue lorsque l’on pêche en mer (un poisson mort demeure venimeux).
Pour éviter les mauvaises rencontres avec des méduses, il faut s’informer avant de se baigner et éviter les endroits où personne ne semble se baigner. De plus, il existe des lotions solaires qui préviennent les piqûres de méduses.

Quelles précautions quand on est allergique ?

Lorsque l’on sait que l’on est allergique aux piqûres d’abeilles ou de guêpes, il faut toujours avoir avec soi un kit d’urgence qui s’achète en pharmacie. Ce kit contient, en particulier, une seringue auto-injectable et prête à l’emploi d’adrénaline.
En cas de choc allergique avec malaise, troubles de la respiration et baisse de tension, cette injection d’adrénaline doit être réalisée tout de suite, dans la fesse, à travers même le pantalon et avant d’appeler les secours. Au pire, l'injection aura été faite pour rien.
Pour cela, le kit doit toujours être à portée de mains quand on va dans une zone où l’on est susceptible de rencontrer des abeilles et des guêpes, et l’entourage doit être au courant du lieu où est gardé ce kit et comment s’en servir.

Quand doit-on proposer une désensibilisation ?

L’immunothérapie spécifique est un traitement long qui ne doit être proposé qu’à des patients motivés. Elle est indiquée chez l’adulte et l’enfant ayant eu une réaction générale sévère lorsque l’on a fait la preuve de l’origine IgE-dépendante des manifestations cliniques (tests cutanés positifs et présence d’IgE spécifiques au venin d’hyménoptère). L’indication est élargie aux réactions générales légères ou modérées chez les adultes de plus de 60 ans qui ont présentés une réaction systémique dont l’origine anaphylactique est documentée. Cette extension de l’indication s’applique aussi aux apiculteurs et aux membres de leur famille, compte tenu du risque plus élevé qu’ils encourent. En dehors des enfants d’apiculteurs, l’immunothérapie n’est pas indiquée chez les enfants ayant présenté une réaction systémique légère voire modérée. La grossesse n’est pas une contre-indication à la poursuite d’une immunothérapie. Il ne faut, en revanche, pas démarrer d’immunothérapie chez une femme enceinte.
La sélection des venins est guidée par l’histoire clinique, les tests cutanés et les IgE spécifiques en tenant compte des réactions croisées. Les venins de guêpes et d’abeilles peuvent être mélangés pour le traitement en cas d’allergie aux deux. L’immunothérapie spécifique par voie injectable avec les méthodes accélérées permet d’atteindre plus vite une dose d’entretien de 100 à 200 µg de venin et est préférable à la méthode classique utilisant une progression lente des doses en ambulatoire. Une hospitalisation de 2 à 4 jours est généralement nécessaire. La dose d’entretien hebdomadaire est ensuite espacée progressivement, puis maintenue mensuellement pendant 3 à 5 ans.
Les réactions locales sont quasi-constantes. Des réactions et des effets indésirables plus ou moins sévères peuvent survenir dans 5 à 40 % des cas et seraient plus fréquentes avec le venin d’abeille qu’avec le venin de guêpe.

Piqûre d’insectes et d’autres animaux : PLUS D'INFOS

Les piqûres d’insectes sont fréquentes : à l’âge de 20 ans, plus d’un adulte sur deux a déjà été piqué au moins une fois.
Ces piqûres peuvent entraîner des réactions d’allergies plus ou moins sévères chez plus d’un adulte sur 5 qui a été piqué.
La mortalité est estimée entre 0,09 à 0,45 cas par million, soit 1 décès pour 2 à 10 millions d’habitants : en France, les piqûres d’hyménoptères tuent en moyenne une quinzaine de personnes par an.

 

Liens des piqûres d’insectes :
 Le site de l’assurance maladie
http://www.ameli-sante.fr/piqures-dinsectes/comment-reconnaitre-rapidement-la-gravite-dune-piqure-dabeille-de-guepe-de-frelon.html

 Le site Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Piq%C3%BBre_d%27insecte

 Le site de la Croix-Rouge Française
http://www.croix-rouge.fr/Je-me-forme/Particuliers/Les-accidents-de-l-ete/Piqures

 

Les liens de Pourquoi Docteur
Maladie de Lyme : une maladie aussi grave que négligé
De nouveaux répulsifs anti-moustiques pour combattre les épidémies
Araignée : deux femmes victimes du venin de la Recluse brune
L'allergie aux piqûres d'insectes serait en augmentation
Moustique tigre : 295 cas suspects de dengue et chikungunya en métropole
Piqûre de méduses : la chaleur inactive le poison

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