Pneumologie
Dyspnée de fin de vie : la prescription de morphine est insuffisante
Malgré les recommandations, la dyspnée des malades atteints de BPCO en fin de vie n’est que rarement traitée par des opioïdes, selon une étude suédoise.
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Les opioïdes sont le pilier du traitement médicamenteux symptomatique de la dyspnée en médecine palliative. Au stade avancé de la BPCO, le traitement morphinique utilisé à la dose approprié est le seul à avoir démontré une efficacité sur ce symptôme, pourtant il reste sous-utilisé, essentiellement par crainte des complications, en particulier de la dépression respiratoire.
Cette sous-utilisation est confirmée dans une étude réalisée en Suède par des chercheurs qui ont analysé la prévalence et les indications des prescriptions d’opioïdes chez des patients souffrant d’une BPCO de stade avancé.
2 % des prescriptions
2249 patients devant recevoir une oxygénothérapie à long terme ont été inclus dans cette étude avec un suivi médian de 1,1 an. Parmi eux, 1034 ont eu au moins une prescription d’opioïde. Les médicaments les plus prescrits ont été le tramadol (23 %) et l’oxycodone (23 %), viennent ensuite la morphine (16 %) et la codéine (16 %). La principale indication est la douleur (97 %), la dyspnée ne représentant que 2 % des prescriptions (1 % pour d’autres raisons).
Malgré les preuves de l’efficacité des opioïdes pour soulager la dyspnée des BPCO sévères, les auteurs concluent que la dyspnée reste une indication rare des opioïdes, même chez des malades en fin de vie.











