Diabétologie

Diabète de type 1 : effets néphroprotecteurs additifs de l'association SGLT2i et IEC

Chez des patients ayant un diabète de type 1 avec une fonction rénale conservée, l’adjonction d’un inhibiteur de SGLT2, l’empagliflozine, à un IEC, le ramipril, entraine une amélioration des marqueurs de protection rénale, selon la première étude mécanistique du genre. 

  • Istock/Mohammed Haneefa Nizamudeen
  • 28 Novembre 2022
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    Les études menées sur des modèles animaux de diabète de type 2 ont mis en évidence les effets additifs néphroprotecteurs de la combinaison d’un inhibiteur de SGLT2 (SGLT2i) et d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC).

    L’impact positif de ce type de combinaison sur  des paramètres tels que la pression artérielle, la protéinurie, les lésions glomérulaires ou encore la fibrose rénale  apparaissent, dans ces modèles animaux, supérieurs à ceux de chacune des molécules prises séparément. Ces données expérimentales sont confortées par les résultats des essais cliniques dédiés à l’impact cardiovasculaire et rénal des SGLT2i dans le diabète de type 2.

    Sur une trentaine de patients

    Les mécanismes sous-tendant ces effets positifs restent toutefois mal compris et  l’étude BETWEEN, menée sur une trentaine de patients ayant un DT1, dont les résultats sont publiés dans Circulation, apporte dans ce contexte un éclairage intéressant.  

    Il s’agit de la première étude mécanistique évaluant l’impact de l’ajout d’un inhibiteur de SGLT2 à un inhibiteur de l’enzyme de conversion sur la physiologie rénale chez des patients ayant un DT1.

    Eclairage sur les mécanismes d’action

    Premier enseignement : l’ajout d’empagliflozine au ramipril entraine une réduction modérée du débit de filtration glomérulaire, ce qui suggère que les SGLT2i agissent par un mécanisme autre que l’augmentation de la résistance artériolaire afférente chez les patients sans hyperfiltration. Les SGLT2i et les IEC ciblent donc des mécanismes rénaux différents et peuvent donc avoir un effet synergique sur l’hémodynamique rénale.

    Deuxième grand enseignement de l’étude: l’effet additif des deux molécules sur les pressions artérielles systoliques et diastoliques, tout à fait en phase avec ce qui a été observé dans les essais cliniques dans le diabète de type 2. Pour les auteurs, cet effet additif pourrait être expliqué par la baisse des résistances périphériques.

    Troisième constat : la baisse des marqueurs de stress oxydatif.

    Globalement, le traitement par SGLT2i a été bien toléré dans cet essai de courte durée. Une cétose, sans acidocétose  a été rapportée chez 6 patients, ce qui souligne l’importance d’une surveillance très étroite lors de l’utilisation de ce type de traitement dans le cadre d’essais cliniques.

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