Onco-thoracique
CBNPC opérable : la réponse pathologique prédictive de survie après immunothérapie
La réponse pathologique est un facteur indépendant de survie globale et de survie sans progression après un traitement par immunothérapie en néoadjuvant dans le CBNPC opérable selon les résultats de l’essai de phase II IONESCO à l’ESMO 2021
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Dans le cancer bronchique non à petites cellules résécable, la réponse pathologique, après un traitement néoadjuvant par chimiothérapie a déjà prouvé être prédictive de survie. Mais ces résultats n’avaient pas été démontrés jusqu’alors après un traitement néoadjuvant par immunothérapie.
Les résultats de l’essai de phase II IONESCO, rapporté lors de l’ESMO 2021 (ESMO 2021, Marie Wislez, Numéro de présentation 1151MO), montrent que ces résultats peuvent s’étendre aux immunothérapies et notamment au durvalumab (anti PDL1) prescrit en néoadjuavnt.
La réponse pathologique prouvée comme prédictive de survie après immunothérapie
L’essai de phase II IONESCO a proposé à 46 patients, âgés en médiane de 61 ans, atteints d’un CBNPC résécable de stade IB-IIIA, N0-N1, trois cycles de durvalumab en néoadjuvant avant chirurgie. Les pièces opératoires ont été relues en aveugle par 2 pathologistes.
Le pourcentage médian de cellules tumorales résiduelles viables était de 36,1%. Les médianes de survie globale et de survie sans maladie n’étaient pas atteintes. Le pourcentage de patients vivants à 18 mois était de 89.1% [IC à 95% : 75.8-95.3]; et le pourcentage de patients sans maladie à 18 mois était de 73.7% [IC à 95%: 58.4-84.1]. Dans l’analyse multivariée, un pourcentage de cellules vivantes résiduelles élevé était associé à des moins bonnes survie globale et survie sans maladie (p=0,02).
L’immunothérapie comme traitement néoadjuvant prochainement dans le CBNPC opérable
On rappelle que l’essai IONESCO avait été arrêté de façon précoce en raison d’une mortalité postopératoire excessive à 90 jours. Cependant les décès étaient dus à des complications postopératoires liées à des comorbidités et non à une toxicité directe du durvalumab.
Les résultats de l’essai IONESCO présentés à l’ESMO 2021 avec un délai supplémentaire de suivi montre donc l’intérêt de l’immunothérapie dans la prise en charge néoadjuvante des CBNPC grâce à une réponse pathologique tumorale corrélée à la survie.
D’autres essais sont en cours avec des molécules concurrentes dans la même indication : le pembrolizumab (anti-PD1) en association à la chimiothérapie en néoadjuvant (KEYNOTE671) ; ou l’association nivolumab (anti-PD1) + ipilimumab (anti-CAL4) versus chimiothérapie en néoadjuvant (CHECKMATE 816).











