Onco-thoracique
Cancer bronchique NPC : intérêt du capmatinib en 1ère ligne en cas d’altération de l’exon 14 de MET
Le capmatinib, un inhibiteur réversible sélectif de la tyrosine kinase MET, a une efficacité supérieure chez les patients porteurs de la mutation saut de l’exon 14 de MET, et naïfs de traitement
- rosadu/istock
Dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) porteurs de la mutation saut de l’exon 14 de MET et naïfs de traitement, les résultats de l’essai de phase II « Geometry mono-1 » publiés récemment dans le New England Journal of Medicine, encouragent l’utilisation du capmatinib, est un inhibiteur réversible sélectif de la tyrosine kinase MET, et ce dès la première ligne.
La population cible regroupait des patients atteints de CBNPC localement avancés ou métastatiques avec activation de MET (mutation entrainant un saut de l’exon 14 de MET ou amplification de MET). L’efficacité a été supérieure chez les patients avec mutation saut de l’exon 14 et naïfs de traitement, avec un taux de réponse de 68%.
Une efficacité encourageante pour une tolérance acceptable
En cas de mutation saut de l’exon 14 de MET, le taux de réponse observé est de 41% chez les patients ayant reçu 1 à 2 lignes de traitement (n=69), et de 68% chez les patients naïfs de traitement (n=28). La durée médiane de réponse étant respectivement de 9,7 mois et de 12,6 mois.
En revanche, chez les patients avec une amplification de MET, des résultats intéressants sont retrouvés si le nombre de copie du gène était ≥ 10 : on retrouve un taux de réponse de 29% chez les patients déjà traités et un taux de 40% chez les patients naïfs de traitement. La tolérance est acceptable avec une majorité de toxicités de grade 1 et 2 (œdème périphérique et nausées).
Une activité intéressante en cas de lésions cérébrales initiales
Dans le sous-groupe de patients avec une mutation saut de l’exon 14 de MET, 92% de contrôle tumoral en intracérébral a été observé chez les patients avec des métastases cérébrales à l’inclusion.
La mutation saut de l’exon 14 de MET est retrouvée dans 3 à 4% des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), et l’amplification de MET est retrouvée dans 1 à 6% des cas. A ce jour, aucun traitement en France n’a d’AMM dans la prise en charge des CBNPC avec activation de MET, bien que plusieurs molécules soient en cours de développement.
Une AMM attendue
Le crizotinib est disponible depuis avril 2020 en RTU en France (recommandation temporaire d’utilisation) chez les patients atteints d’un CBNPC localement avancé ou métastatique présentant une mutation de l'exon 14 de MET, après au moins une ligne de traitement à base de doublet de platine associé ou non à une immunothérapie.
Le capmatinib est autorisé par la FDA aux USA depuis mai 2020 en première ligne de traitement et en ligne avancée chez les patients métastatiques avec mutation de l’exon 14 de MET. En France, il est disponible pour l’instant en ATU nominative (autorisation temporaire d’utilisation) en seconde ligne dans cette situation. Un essai de phase III vient d’ouvrir proposant le capmatinib versus docetaxel en ligne avancée chez des patients porteurs d’une mutation saut exon 14 de MET.
D’autres inhibiteurs de MET, comme le savolitinib ou le tepotinib, sont également en développement pour ce sous-groupe de patients.











