Pneumologie

Fibrose pulmonaire : rôle pronostic des bronchectasies de traction

L’analyse temporelle des scanners thoraciques dans la fibrose pulmonaire montre que l'aggravation des bronchectasies par traction est l'élément le plus péjoratif sur l'évolution de la maladie et vient en complément des modifications parfois marginales de la capacité vitale. D’après un entretien avec Pierre-Yves BRILLET.

  • 27 Aoû 2020
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    Une étude, dont les résultats sont parus en juin 2020 dans Thorax, a cherché à évaluer les facteurs pronostics de la fibrose pulmonaire au scanner thoracique. Les auteurs ont évalué la progression des bronchectasies de traction par quantification automatisée des images. Les scanners de deux cohortes de 103 et 108 patients ont été analysés, notamment les images en rayon de miel et en verre dépoli ainsi que les bronchectasies de traction. Une analyse uni-variée et multivariée de la mortalité a ensuite été réalisée.

    Les bronchectasies de traction sont l’élément le plus péjoratif

    Le professeur Pierre-Yves BRILLET, chef de service de Radiologie de l’hôpital Avicenne et trésorier de la Société d’Imagerie Thoracique, explique que la progression de la fibrose pulmonaire est évaluée par les EFR et la DLCO mais les images scannographiques apportent également des éléments pronostics importants. La progression au scanner peut être mesurée par l’extension des lésions, l’augmentation des réticulations intra-lobulaires (rayons de miel micro à  macrokystiques) et la sévérité des bronchectasies de traction. En cas de déclin marginal, le scanner montrant des bronchectasies de traction apparait comme un facteur de progression et de mauvais pronostic.

    Une quantification par l’intelligence artificielle

    Pierre-Yves BRILLET souligne que la progression des fibroses pulmonaires nécessite un traitement d’images ave une quantification automatisée par intelligence artificielle et qu’il s’agit d’un sujet d’actualité en radiologie. Il précise que l’étude réalisée est intéressante car elle constitue le premier travail sur ce sujet mais les auteurs ont utilisé un logiciel d’une génération trop ancienne. Pour Pierre-Yves BRILLET, un logiciel spécifique sur les bronchectasies de traction en permettrait la quantification automatisée.

    En conclusion, la sévérité des bronchectasies de traction est un facteur de mauvais pronostic dans la progression de la fibrose pulmonaire. Sa quantification automatisée par un logiciel spécifique est un sujet d’actualité en radiologie.

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    JDF