Pneumologie
BPCO : la dilatation des bronches aggrave la maladie
D’après une méta-analyse, le diagnostic scanographique d’une dilatation des bronches chez un patient avec une BPCO est associé à un sur-risque d’exacerbation, une obstruction bronchique plus importante et une mortalité plus élevée.
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Les rapports existant entre la BPCO et la dilatation des bronches sont complexes et peu abordés dans des études de grande ampleur. Le développement du scanner thoracique, qui permet de faire le diagnostic de DDB avec moins de difficultés que la radiographie, pose la question de la comorbidité avec la BPCO et des effets sur le pronostic des patients.
Dans une méta-analyse publiée dans PLOS one, les auteurs ont inclus toutes les études de qualité méthodologique correcte incluant des patients atteints de BPCO ayant eu un scanner thoracique. Ils ont identifié un certain nombre de malades avec une dilatation des bronches et ont comparé leur devenir à celui des patients souffrant de BPCO sans DDB.
Risque doublé d’exacerbation
14 études d’importance très différente ont été retenues, certaines ayant inclus une centaine de malades seulement, alors que d’autres comme la COPDGene study (3600 sujets) en ont enrôlé beaucoup plus. Cette grande hétérogénéité explique les différences de prévalence de la DDB retrouvées dans ces études : dans la COPDGene study, le scanner permet de diagnostiquer 20 % de patients avec une DDB, alors que dans d’autres études, ce taux atteint 60 %.
Comparé à la BPCO sans DDB, l’association des deux pathologies se traduit par une augmentation du risque d’exacerbation qui est presque doublé (1,97, 95%CI, 1,29-3,00), de présence d’un germe potentiellement pathogène (4,11, 95 %CI, 2,16-7,82), d’obstruction bronchique sévère (1,31, 95 %CI, 1,09-1,58) et de mortalité (1,96, 95 %CI, 1,04-3,70).
Cependant, les résultats de ce travail sont soumis aux limites des méta-analyses et pour connaître avec certitude tous les paramètres de la comorbidité, il sera nécessaire de disposer d’études prospectives.
D’après un entretien avec le Pr Pierre-Régis Burgel, pneumologue, Hôpital Cochin, Paris

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