Neurologie

AVC fatal chez les jeunes : les psychostimulants augmentent le risque

Les psychostimulants, et notamment la méthamphétamine, sont à l'origine d'un décès par accident vasculaire cérébral (AVC) sur 5 chez les jeunes. 

  • Sanny11 / istock.
  • 03 Avril 2019
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    Une nouvelle étude du Journal of Forensic Sciences présente, pour la première fois, des données nationales sur l'utilisation de psychostimulants chez les jeunes adultes décédés d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

    Les psychostimulants sont des substances psychotropes considérées comme des excitants psychiques, qui accélèrent l'activité du système nerveux et stimulent l'humeur. Ils comprennent les nooanaleptiques tels que les stimulants de la vigilance (amphétamines, cocaine), les thymoanaleptiques antidépresseurs tels que les stimulants de l'humeur (antidépresseurs) et les stimulants divers tels que le khat et la caféine.

    De la méthamphétamine juste avant de mourir

    Les chercheurs ont constaté qu'entre 2009 et 2016, les consommateurs de psychostimulants représentaient près d'un cinquième des 279 cas d'AVC mortel survenus chez les adultes de 15 à 44 ans. La majorité d’entre eux avaient pris de la méthamphétamine juste avant de mourir.

    Moins de la moitié des décès par AVC ont été attribués uniquement à la toxicité de la méthamphétamine, ce qui indique que même une petite dose de cette drogue peut provoquer un accident vasculaire cérébral. "Il s'agit de la première étude à montrer le rôle majeur que jouent les psychostimulants dans les accidents vasculaires cérébraux mortels chez les jeunes adultes", a déclaré l'auteur principal de la recherche, le professeur Shane Darke, de l'University of New South Wales, en Australie.

    Etre conscient des risques

    "Tous ces décès étaient évitables. Mais les utilisateurs de ces drogues ne sont en grande partie pas conscients du risque. Les utilisateurs de psychostimulants, et ceux qui les traitent, doivent être conscients du risque élevé d'AVC, qui peut avoir des conséquences dévastatrices", ajoute-t-il. Dans aucun des cas étudiés, les médicaments contre le TDAH ont été associés à un sur-risque d’AVC.

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals. En France, on estime qu'entre 120 000 et 130 000 personnes en sont chaque année victimes.

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