Santé publique
Cancer, Alzheimer, sida : les médecins et leurs patients très optimistes pour l’avenir
Les médecins et les patients de l'Hexagone ont confiance en l'avenir, croyant en la possibilité de soigner prochainement des maladies comme le cancer ou le sida.
- HASLOO / istock
Selon une étude* réalisée par l’observatoire de la santé du futur du Groupe VYV, 70% des Français pensent que dans les années à venir, le progrès devrait s’accélérer et permettre de grandes avancées en matière de santé. Un optimisme partagé par les médecins, à 69%.
L’enquête révèle notamment que pour le grand public (51%) et surtout pour les médecins (62%), les principaux progrès à venir seront directement liés à la recherche médicale. Vaincre les maladies graves comme les cancers, Alzheimer ou le sida est, pour la majorité, possible dans les années à venir.
Intelligence artificielle
L’opinion publique est d’ailleurs majoritairement prête à recourir à la médecine prédictive. Le séquençage de l’ADN pour déceler des risques génétiques est ainsi vu comme une source d’espoir par 62% du grand public et 66% des médecins. L’intelligence artificielle apparait aussi pour 43% du grand public et 47% des médecins comme une avancée qui aidera au diagnostic médical.
Au-delà des avancées scientifiques et technologiques attendues, l’utilisation croissante des outils numériques constitue pour 62% du grand public et 71% des médecins un moyen d’amélioration du suivi des patients. Plus de 60% du grand public et 64% des médecins estiment également que la prévention et la possibilité de s’informer en matière de risques de santé va améliorer.
Sources d’inquiétudes
En parallèle de cette confiance en l’avenir, des sources d’inquiétudes émergent, avec plus de disparités entre le sentiment du grand public et celui des médecins. Les praticiens (47%) sont ainsi davantage inquiétés par la numérisation de certaines données personnelles en matière de santé que le grand public (34%). Ils sont d’ailleurs 66% (contre 58% des Français) à penser qu’avec le développement des nouvelles technologies "le secret médical sera plus difficile à faire respecter qu’avant".
Mais surtout, c’est sur l’avenir de la relation patients-médecins que les praticiens se montrent les plus inquiets, puisqu’ils sont 52% (37% du grand public) à penser que la proximité et la confiance entre médecins et patients risquent de se détériorer dans les années à venir, pointant notamment le risque de "distanciation" voire de "déshumanisation" de la médecine.
*Etude d’opinion réalisée entre le 18 octobre et le 20 novembre 2018 par Viavoice pour le Groupe VYV, simultanément auprès d’un échantillon grand public de 1200 personnes et d’un échantillon de 300 médecins.











