Cardiologie
Fibrillation atriale : le diagnostic précoce sauve des vies
Selon une nouvelle étude du Canadian Journal of Cardiology, la prise en charge précoce de la FA en cardiologie est associée à un taux de mortalité inférieur de 32 %.
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La fibrillation auriculaire (FA) est un trouble du rythme du cœur assez banal en vieillissant. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on estime qu’en 2050, la France comptera 2 millions de personnes qui souffriront de ce problème. Ce trouble serait parfaitement supportable, si le cœur, en battant mal, n’avait la mauvaise idée d’envoyer des caillots de sang dans la circulation. Et lorsqu’un caillot arrive dans une petite artère du cerveau, c’est l’accident vasculaire cérébral.
La fibrillation auriculaire prend des proportions épidémiques dans le monde entier. Les chercheurs ont constaté que les soins cardiologiques précoces (moins d'un an) sont associés à une réduction du taux de mortalité de 32 %, même si ils sont associés à un plus grand nombre d'hospitalisations. Cependant, les opinions divergent quant à savoir si cet effet exige que tous les patients atteints de FA aillent voir un cardiologue.
A qui la faute ?
Pour autant, tous les patients doivent-ils impérativement consulter un cardiologue ? Dans un éditorial, le professeur adjoint de cardiologie Stephen Wilton s’interroge. Il souligne que les données de l'étude n'expliquent pas si les 15 % de patients non vus par un cardiologue n'ont jamais été référés ou s'ils ont refusé une recommandation : "Le résultat le plus surprenant de cette étude est le taux élevé de décès dans la cohorte, ce qui signifie qu'un nouveau diagnostic de FA devrait être considéré comme un marqueur important du risque d'événements cardiovasculaires.”
Les chercheurs ont tout de même démontré qu'un patient sur 15 présentant une FA nouvellement apparue est décédé dans l'année suivant le diagnostic. La majorité (85 %) des nouveaux cas de FA a vu un cardiologue.











