Gynécologie
Endométriose : analyser le sang menstruel pour mieux comprendre la maladie
L’institut Cochin, à Paris, lance une grande collecte de sang menstruel dont l’objectif est de mieux comprendre l’endométriose.
- Par Diane Cacciarella
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- AtlasStudio/iStock
Pour aider la recherche, donnez votre sang menstruel. L’Institut Cochin, un centre de recherche biomédicale situé à Paris, lance une grande collecte de ces fluides, dans le cadre d’une étude sur l’endométriose. Cette maladie gynécologique inflammatoire et chronique touche près de 10 % des femmes en âge d'avoir des enfants, selon l’Assurance maladie.
Identifier les biomarqueurs diagnostiques et pronostiques de l’endométriose
Les patientes atteintes d’endométriose peuvent souffrir de différents symptômes : douleurs abdominales, règles abondantes, nausées, fatigue intense, ballonnements. Ces femmes peuvent aussi avoir plus de mal à tomber enceinte et sont aussi plus à risque de dépression et d’anxiété. Pour l’instant, il n’existe pas de traitement curatif contre cettte maladie et le diagnostic met généralement plusieurs années avant d’être posé.
“Ce projet vise à trouver des biomarqueurs diagnostiques et pronostiques candidats, ainsi qu'à évaluer de nouvelles approches thérapeutiques pour l'endométriose utilisant le sang des règles, un fluide biologique pertinent et facilement accessible mais négligé jusqu'ici”, écrivent les chercheurs pour présenter leur projet de recherche, mené par l’Inserm en collaboration avec l’hôpital Cochin, dans le cadre de l’étude MultiMENDo.
Pour y participer, les femmes - atteintes ou non d’endométriose - doivent remplir les conditions suivantes : être âgées de 18 à 45 ans ; habiter en région parisienne ; avoir leurs règles ; avoir déjà utilisé une coupe menstruelle et se sentir suffisamment confortable avec cette solution pour pouvoir l’utiliser pendant 4 heures environ dans le cadre de cette recherche.
Une cup menstruelle et des flacons pour récupérer le sang menstruel
Les femmes sélectionnées se verront remettre un kit composé d’une cup menstruelle et de flacons. Lors de leurs règles, elles s’en serviront pour récupérer leur sang, qu’un transporteur mandaté par l'Institut Cochin sera ensuite chargé de récupérer, indique France 24.
"Curieusement, ces fluides ont été très peu étudiés alors qu'ils contiennent à la fois des cellules de l'endomètre et des cellules immunitaires intra-utérines impliquées dans la maladie", explique Ludivine Doridot, chercheuse responsable de cette étude, à l’Inserm. L’étude MultiMENDo pourrait donc pallier ce manque.
Pour cela, les chercheurs ont besoin de volontaires. Selon France 3 Paris Ile-de-France, 50 femmes feraient déjà partie de l’étude, mais les scientifiques espèrent en convaincre 200 de plus.








