Fête de la musique
"Piqûres sauvages" : comment réagir ?
Le 21 juin, les attaques à la seringue se sont multipliées en France. On vous explique que faire si vous avez été victimes de piqûres.

- Par Geneviève Andrianaly
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- Nick_Picnic/iStock
Après la Fête de la musique, le week-end dernier, plus d’une centaine de personnes ont signalé avoir été victimes de piqûres à leur insu. Cela fait suite à plusieurs appels sur les réseaux sociaux, notamment Tiktok et Twitter, à "piquer" les femmes durant cette journée dédiée à la musique. Ce « phénomène de la piqûre sauvage », qui a lieu dans des endroits bondés, comme les festivals, les soirées festives ou certains espaces publics, n’est pas nouveau. En 2022, le gouvernement avait alerté sur une hausse des plaintes pour des piqûres dans des boîtes de nuit, bars et festivals à travers toute la France. "De nombreuses personnes ont pu affirmer avoir eu des bouffées de chaleur, des maux de tête, des malaises avec la présence d’un point rouge sur le corps laissant supposer une piqûre par seringue", peut-on lire dans le communiqué.
"Piqûres sauvages" : quels sont les risques ?
En général, les substances injectées sont le GHB, surnommé "la drogue du violeur". Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent également la présence de sang de personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine. Cependant, selon Sida Info Service, "la transmission du VIH par une piqûre superficielle est inexistante. Même si une piqûre provoque un léger hématome, cela ne signifie pas qu’il y a eu exposition au virus. En réalité, les risques de contamination par le VIH sont limités aux accidents d’exposition au sang, notamment dans un cadre médical ou professionnel. Les piqûres sauvages rapportées dans certains lieux publics ou festifs auraient davantage pour objectif d'agresser gratuitement des personnes, ou éventuellement d’injecter des substances."
Que faire en cas de piqûre sauvage ?
Étant donné que le facteur temps est très important, il faut réagir au plus vite après une attaque à la seringue pour permettre de trouver des preuves et de se protéger contre le risque d’infection. Les autorités recommandent de consulter rapidement les urgences afin qu’un médecin puisse évaluer les risques liés à l’incident (hépatites, infections, substances injectées, etc.). Ensuite, les victimes doivent signaler l’incident en commissariat en déposant une plainte. Des prélèvements seront faits en urgence pour identifier les éventuelles substances injectées. "Dans un délai de 48h, rendez-vous aux urgences ou dans un des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) afin de recevoir un traitement préventif contre le risque d’infection (HIV ou hépatite B), c’est gratuit", peut-on lire sur le site Santé.fr.