Oncologie

Octobre rose : tout savoir sur le dépistage du cancer du sein

A l’occasion d’octobre rose, focus sur le dépistage du cancer du sein en France : à quoi sert-il ? Quand et comment le faire ? Etc...

  • Par Mathilde Debry
  • peakSTOCK / istock.
  • 01 Oct 2021
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    A quoi sert le dépistage ?

    Un cancer du sein détecté à un stade précoce permet souvent d’avoir recours à des traitements moins agressifs et présente de plus grandes chances de guérison. En effet, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie 5 ans plus tard lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce, et seulement 26 sur 100 lorsqu'il est détecté à un stade avancé.


    Les Françaises se font-elles assez dépister ?

    La dernière évaluation du programme de dépistage organisé du cancer du sein en France montre une participation insuffisante : 45,6 % sur la période 2019/2020. "Si les conditions liées à la crise sanitaire de la Covid-19 ont certainement précipité ce recul, la participation au programme est en diminution constante après un pic observé sur la période 2011-2012 (52,4 % de participation)", déplore l’Institut national du cancer.


    Dépistage organisé ou dépistage individuel ?

    En 2018, une étude réalisée par l’Institut national du cancer a permis de comparer l’impact des différentes modalités de détection du cancer du sein sur la lourdeur des traitements. Elle a été menée chez plus de 24 000 femmes de 50 à 74 ans, sans facteur de risque autre que l’âge. "Il en ressort que le dépistage organisé a permis la détection de cancers à un stade plus précoce que le dépistage dit individuel ou réalisé dans le cadre d’un diagnostic clinique", note l’Institut national du cancer.


    Le dépistage en pratique

    Mis en place par les autorités de santé en 2004, le dépistage est recommandé tous les 2 ans. Il consiste en la réalisation d’une mammographie et d’un examen clinique des seins. Ce dépistage s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans ne présentant pas de facteurs de risque autre que l’âge. Avant 50 ans, l’Institut national du cancer rappelle qu’un examen annuel des seins (palpation) est recommandé dès 25 ans.

    Les clichés des mammographies réalisées dans ce cadre bénéficient d’une double lecture effectuée par des radiologues agréés. Parmi les cancers détectés, environ 6 % le sont grâce à la seconde lecture. L’examen de dépistage ne nécessite pas d’avance de frais ; il est directement pris en charge par les régimes d’assurance maladie. Dans le cas d’examens complémentaires demandés par le radiologue, ceux-ci sont pris en charge dans les conditions habituelles de remboursements.

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    JDF