Pneumologie

Fibrose pulmonaire progressive : intérêt du nintedanib en vraie vie

A 12 mois de suivi, le nintedanib fait aussi bien en vraie vie que dans les études cliniques chez les patients atteints de pneumopathie interstitielle fibrosante progressive non-FPI. De plus , il présente un profil de tolérance et une  sécurité acceptables, aucun évènement indésirable grave n’ayant été décrit au cours de cette étude.

  • 26 Jan 2023
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    Une étude, dont les résultats sont parus en janvier 2023, dans l’ERJ Open Respiratory, a cherché à démontrer l’efficacité et l’innocuité en vraie vie du nintedanib au cours des fibroses pulmonaires non-FPI, puisque l’efficacité a déjà été évaluée positivement lors des essais cliniques. Il s’agit d’une étude de cohorte britannique, rétrospective et multicentrique. Au total, 126 patients issus de 8 centres ont été inclus entre 2019 et 2020. Ils ont tous bénéficié d’un traitement par nintedanib. La cohorte comprenait 67 femmes  et 59 hommes, avec un âge moyen de 60 ans. Plus de la moitié d’entre eux a reçu en plus une dose moyenne de 10 mg de prednisolone. Leur capacité vitale fonctionnelle et leur DLCO initiales ont été relevées avant le traitement puis 12 mois après. De plus, la tolérance et l’innocuité ont été observées.

     

    Un déclin respiratoire significativement plus faible en vraie vie

    Des essais cliniques ont déjà démontré l’efficacité du nintedanib sur le déclin de la fonction pulmonaire des patients atteints de fibrose pulmonaire progressive, non-FPI. Ces résultats étaient très positifs mais aucune étude d’innocuité ni d’efficacité en vraie vie n’avait jusque-là été réalisée. Les résultats de cette étude en vraie vie, après un suivi de 12 mois, ont montré un déclin significativement plus faible de la fonction respiratoire et une baisse de la DLCO, tout aussi significative. L’efficacité réelle du nintedanib est semblable à celle retrouvée au cours des essais cliniques. Les patients survivants à la fin de l’étude, soit 80% des patients inclus, ont poursuivi le nintedanib après les 12 mois d’observation, car ils avaient une perception réduite de leur déclin respiratoire et de leur symptômes.

     

    Un bon profil de tolérance

    Les essais cliniques concernant l’utilisation du nintedanib au cours de la fibrose pulmonaire progressive non-FPI n’ont pas évalué le profil de tolérance de ce traitement ni analysé son innocuité. Cette étude ne vraie vie a permis de démontrer que 71% des patients avaient déclaré des effets secondaires mais ceux-ci ne les a pas entraînés à interrompre leur traitement, ayant ressenti une efficacité suffisante sur leur symptômes et sur la diminution du déclin respiratoire. De plus, aucun effet indésirable grave n’a été signalé. Le profil de tolérance du nintedanib semble donc tout à fait acceptable, les effets secondaires observés n’obligeant pas à l’interruption du traitement, malgré la sévérité de la maladie.

     

    En conclusion, l’efficacité du nintedanib sur la diminution du déclin respiratoires des patients atteints de fibrose pulmonaire progressive, non-FPI,  a été démontré en vraie vie, sur 12 mois,  et le profil de tolérance de ce traitement est tout  fait acceptable. Des résultats très optimistes….

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    JDF