A l'occasion de la 16ème Journée Française de l'Allergie, qu'elle a organisé mardi dernier, l'Association Asthme et Allergie souhaitait avant tout alerter sur l'impact, souvent sous-estimé de cette pathologie sur la vie quotidienne, avec un slogan choc « l'allergie pourrit la vie, alors j'agis ».

L'association Asthme et Allergies a organisé mardi dernier la 16ème Journée Française de l'Allergie. L'occasion d'alerter sur l'impact largement sous-estimé de l'allergie sur la vie quotidienne.

Les résultats d'un sondage Ifop réalisé pour l’événement, révèle qu'en France, 1 personne sur 3 est directement concernée qu'ils soient eux-mêmes malades ou qu'ils aient un proche allergique. Mais seuls 28% des personnes interrogées ont conscience qu'elle est un handicap au quotidien.

L'Association a appelé plus que jamais les Français, les pouvoirs publics et les professionnels de santé à prendre l'allergie au sérieux dès les premiers symptômes. Un impératif lorsque l'on sait que l'errance thérapeutique est en moyenne de 7 ans avant que le diagnostic ne soit posé et que les tests diagnostiques et la désensibilisation sont de plus en plus précis et efficaces.

« Nous le savons l'allergie, ça pourrit la vie ! »

Le sondage révèle que la maladie est jugée bénigne par 14% des Français interrogés. Pourtant la réalité est tout autre. D'après une étude, 41% des patients atteints de rhinite allergique renoncent à des activités sportives, sociales ou professionnelles en raison de leur allergie.

Dorian Cherioux, vice-président représentant les patients de l'association ne mâche pas ses mots pour sensibiliser le public « nous le savons l'allergie, ça pourrit la vie ! Il faut donc agir ! ». Et les professionnels de santé ont un rôle à jouer : « du côté des professionnels de santé […] cela veut dire informer, sensibiliser et rappeler qu'une allergie, ça n'est jamais anodin ».

Des progrès à faire aussi sur le diagnostic. Il faut attendre en moyenne 7 ans entre l'apparition des premiers symptômes et la consultation chez un allergologue. Or c'est en traitant au plus vite l'allergie que l'on contrôle son impact sur la vie quotidienne. Et les tests diagnostiques et les traitements se sont nettement améliorés ses dernières années, raison de plus donc pour ne pas passer à côté du diagnostic.

Amélioration des tests diagnostiques et de l'efficacité de la désensibilisation

Grâce à la recherche et l'évolution des connaissances dans le domaine, les tests diagnostiques, ont gagné en précision permettant de cibler plus facilement le ou les allergènes responsables. Les allergologues ont à leur disposition différents outils diagnostiques. Le plus ancien et le plus couramment utilisé est le prick test ou test cutané. Si les résultats ne sont pas probants ou pour les confirmer, un dosage sanguin des IgE spécifiques d'allergènes peut être réalisé.

L'allergie IgE dépendante étant le type d'allergie le plus fréquent, une large gamme de dosages d'IgE spécifiques s'est développé depuis une vingtaine d'années. La recherche a également permis de rendre la désensibilisation, seul traitement curatif de l'allergie, plus efficace, notamment par la connaissance des mécanismes immunologiques de ce traitement. La possibilité d'un traitement par prise sublinguale ou comprimés a aussi largement contribué à améliorer le traitement en simplifiant le protocole et l'observance des patients sur la durée.

50% de la population mondiale allergique d'ici 2050

Les patients allergiques n'ont pas fini de fréquenter les cabinets médicaux, car l'OMS alerte : en 2050, 50% de la population mondiale risque d'être concernée. Rechercher des symptômes évocateurs doit donc devenir un réflexe pour accompagner au mieux ces patients.

Un accompagnement du public qui est aussi proposé par l'association Asthme et Allergie joignable toute l'année pour apporter conseils et soutien au numéro vert 0 800 19 20 21