Pneumologie

Pollution de l'air : un risque accru d'infection respiratoire de l'adulte.

Une augmentation de la concentration en PM2.5 constitue un facteur de risque aux infections respiratoires aigües de l’adulte. Ce phénomène joue très probablement un rôle significatif dans la pandémie du COVID-19.

  • 22 Avr 2021
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    Une étude dont es résultats sont parus en avril 2021 dans BMJ Open Respiratory Research, a cherché à démontrer le lien entre la pollution atmosphérique et le risque d’infection respiratoire aigüe chez l’adulte. Au total, 6536 sujets, âgés de 44 à 84 ans, ont été observés pendant une durée de 12 ans. Il pouvait s’agir d’infections respiratoires hautes, de bronchites, de pneumonies ou de fièvre avec symptômes respiratoires. Les sujets ont été revus 5 fois et à chaque signalement d’épisode d’infection respiratoire, la concentration de PM2.5 dans l’atmosphère au cours des 2 à 6 semaines précédant l’infection a été analysée, ainsi que sur le long terme, c’est-à-dire environ une année.

    La pollution atmosphérique influe sur le risque d’infections respiratoires de l’adulte

    Les résultats de l’étude ont montré qu’il y a eu jusqu’à 32% des sujets qui ont déclaré au moins une infection respiratoire au cours de la période d’observation. Lorsque la concentration en particules PM2.5 et en NO2 a été évaluer sur les deux à six semaines précédent l’infection, il s’st avéré qu’elle était élevée. Même si le niveau de preuve de cette étude reste faible, le lien apparait significatif et correspond à un sentiment déjà présent concernant les risques liés à la pollution atmosphérique. Les résultats de cette étude montrent que c’est essentiellement après une exposition à la pollution atmosphérique sur le court terme que le risque d’infection respiratoire de l’adulte augmente.

    Une influence de la pollution sur la pandémie de COVID-19

    Les résultants de cette étude, s’ils sont transposés à l’infection par le COVID -19, depuis le début de la pandémie, peuvent éclairer sur l’épidémiologie du virus. En effet, il a déjà été montré l’influence de la pollution atmosphérique sur les pics épidémiques de COVID-19. En effet, les pics de pollution seraient responsables d’une augmentation à la fois de la contamination et de la gravité des infections par COVID-19, puisque le nombre d’hospitalisations a augmenté au cours de ces périodes « d’hyper-pollution ».  L’augmentation de la concentration en particules fines, qu’elle soit d’origine naturelle ou anthropique, est associée à des pics épidémiques de maladies respiratoires, et particulièrement d’infection par le COVID-19. A l’inverse, les périodes de confinement, en diminuant considérablement les déplacements et donc la concentration en PM2.5 ont certainement joué un rôle sur le risque d’infection respiratoire de l’adulte.

    En conclusion, l’influence des pics de pollution sur le risque d’infection respiratoire aigüe de l’adulte est significatif. Concernant le COVID-19, la pollution aux particules fines augmente non seulement la transmission mais aussi la gravité de la maladie.

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    JDF