Infectiologie
Covid-19 : le vaccin à ARNm de Pfizer efficace contre le variant sud-africain
L’essai clinique de phase 3 mené par les groupes Pfizer et BioNTech a révélé une efficacité à 100% du vaccin contre le variant 501Y.V2 dit sud-africain.
- carmengabriela/iStock
Les bonnes nouvelles se poursuivent sur l’efficacité du vaccin développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech. Il y a quelques jours, le laboratoire américain a annoncé que son vaccin est efficace à près de 100% chez les adolescents entre 12 et 17 ans. Début février, des données collectées en Israël ont révélé qu’après trois semaines, une seule dose de vaccin confère 90% d’immunité aux patients vaccinés.
Cette fois, le vaccin montre son efficacité contre le variant sud-africain alors que celui-ci apparaissait comme le plus résistant aux vaccins et que le groupe Pfizer envisageait une troisième injection pour mieux protéger contre les variants.
Très bonne efficacité
Dans un communiqué publié le 1er avril, le laboratoire américain Pfizer a présenté les résultats de son essai de phase 3 mené en Afrique du Sud. “Huit cents participants ont été recrutés, neuf cas de Covid-19 ont été observés, tous dans le groupe placebo, ce qui indique une efficacité du vaccin proche de 100%”, annonce le groupe, des données dont la portée est limitée par le nombre restreints de cas étudiés. Les participants ont été suivis jusqu’à six mois après leur deuxième injection, précise le communiqué.
Outre ces résultats en Afrique du Sud, le groupe affirme que les données des essais cliniques confirment cette efficacité. En tout, 46 307 volontaires ont été inclus dans ces essais de phase 3, à travers différents pays, pour une efficacité de 91,3%. Parmi ces participants, 927 ont eu des symptômes dont 850 cas qui faisaient parti du groupe placebo. Il y en a donc eu 77 qui étaient inclus dans le groupe vacciné.
Au 15 juin, la vaccination sera ouverte à tous les adultes
Ce mercredi, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a établi le calendrier vaccinal de ces prochaines semaines et prochains mois qui se conclut par la possibilité pour chaque adulte qui le souhaite de pouvoir se faire vacciner à compter du 15 juin. Avant cette date, la prochaine échéance est celle du 16 avril, date à partir de laquelle les personnes âgées de 60 à 69 ans pourront se faire vacciner. Un mois plus tard, à la mi-mai, ce sera au tour des 50-59 ans, avant que la mi-juin ne marque l’ouverture de la vaccination à toutes les personnes de plus de 18 ans. L'objectif du gouvernement est d'avoir vacciné 30 millions de personnes à la fin du mois de juin.
La question de la vaccination des mineurs va également se poser. Pour l’instant, les vaccins n’ont reçu une autorisation que pour les plus de 16 ans, qui représente la population incluse dans les essais cliniques des différents vaccins. Malgré cette autorisation, la vaccination n’a pas été ouverte aux 16-18 ans. Les récents résultats du vaccin Pfizer qui ont montré une excellente efficacité pour les 12-15 ans, qui ont par ailleurs indiqué mener des essais sur les enfants de 6 mois à 11 ans, vont sans doute poser la question de l’élargissement de la possibilité vaccinale aux mineurs.








