La prescription d'antibiotiques pour pneumonie chez des patients hospitalisés correspond à un sur-traitement dans plus d’un tiers des cas, probablement en raison d’un sur-diagnostic, notamment lorsque les signes clinques sont normaux.

Une étude américaine, dont les résultats sont parus en juillet 2020, dans le JAMA, a fait lepoint sur la sur-utilisation de protocoles d’antibiothérapie chez des patients hospitalisés avec un diagnostic de pneumonie. Au total, 194 521 patients ont été inclus, dans le Massachusetts, entre mai 2017 et juillet 2018. 12 273patients ont été traités par antibiothérapie. L’objectif de cette étude a été de quantifier l’excès d’antibiotérapie.

Un sur diagnostic de pneumonie

Les auteurs de ce travail ont observé qu’en cas de signes de pneumonie, les antibiotiques sont fréquemment prescrits en suivant des protocoles fixés, alors que des essais randomisés suggèrent d’interrompre les antibiotiques lorsque les signes cliniques se normalisent. L’excès d’antibiotiques a été caractérisé par la fréquence des patients chez qui les signes cliniques disparaissent après un seul jour de traitement avec une poursuite des antibiotiques au moins trois jours après. La noramalisation en 24 heures des paramètres cliniques suggère un sur-diagnostic fréquent de pneumonie bactérienne.

Donc un sur traitement antibotique

Sur les 12 273 patients traités, les critères relevés sont la température, la saturation en oxygène, la fréquence respiratoire et la leucocytose sanguine. Lorsque ces paramètres se sont normalisés, les antibiotiques ont été poursuivs pendant 3 jours chez 4372 patients, soit dans plus de 35% des cas. Ces résultats suggèrent que les antiobtiques prescrits ne sont pas nécessaires dans plus d’un tiers des cas de patients hospitalisés pour pneumonie.

En conclusion, la sur-prescritpion d’antibiotiques pour neumonie est fréquente mais d’autres études sont nécessaires pour affiner ces résultats, notamment pour évaluer le nombre de sur-diagnostics.