Pneumologie

Réhabilitation pulmonaire : une meilleure tolérance à l’exercice avec la marche en descente

La marche en descente est une modalité fiable pour une réhabilitation bien tolérée et efficace sur la dyspnée et le test de marche de 6 minutes. D’après un entretien avec Olivier Le Rouzic.

  • 16 Jul 2020
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    Un essai contrôlé randomisé dont les résultats sont parus en mai 2020, dans European Respiratory Journal, a cherché à monter l’intérêt de la marche ne descente dans la réadaptation pulmonaire des patients atteins de BPCO. Au total, 35 patients ont été inclus dans l’étude. La tolérance à l’exercice, la fonction musculaire, les symptômes et la qualité de vie et les niveaux d’activités physiques ont été évalués avant et après la réhabilitation. Deux groupes de patients ont été formés : l’un réhabilité par marche en descente avec une inclinaison de 10% et l’autre par marche à niveau. Des biopsies musculaires ont ensuite été effectuées.

    Vers une personnalisation de la réhabilitation pulmonaire

    Le docteur Olivier Le Rouzic, pneumologue au Centre Hospitalier Universitaire de Lille, explique cette étude s’inscrit dans l’évolution actuelle de la réhabilitation pulmonaire qui s’oriente vers l’évaluation de nouvelles modalités pour améliorer les résultats. L’objectif est de personnaliser la réadaptation car certains patients ne répondent pas aussi bien que d’autres, que ce soit en matière d’activité physique, de contexte psychologique ou de qualité de vie. Oliveir Le Rouzic rappelle qu’un tiers des patients arrêtent l’exercice physique en raison de la dyspnée mais sans fatigue musculaire. La marche ne descente améliore l’efficacité en augmentant le stress musculaire et en diminuant l’effort ventilatoire.

    Une amélioration de la tolérance en descente

    Olivier Le Rouzic souligne que la marche en descente améliore la tolérance à l’exercice avec une augmentation significative de la proportion de patients qui ont moins de dyspnée, puisque de 20% de patients non dyspnéiques, on passe à 70 % de patients non dyspnéiques. Plus de 90% des sujets ont amélioré leur tolérance à l’exercice dans le groupe « marche en descente » versus 65% dans le groupe « marche à niveau ».  En revanche, la distance parcourue était améliorée de seulement 21mètres lors de la marche en descente, ce qui ne constitue pas un résultat significatif. De même, la biopsie musculaire ne montrait pas de différence significative entre les deux groupes.

     

    En conclusion, la marche en descente semble être une méthode plus efficiente dans la réhabilitation pulmonaire sur des critères de tolérance à l’exercice er sur la dyspnée. Des techniques simples peuvent améliorer les résultats de la réadaptation pulmonaire…

     

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    JDF