Pneumologie

Tabagisme: arrêter ou fumer moins n’empêchent pas le déclin de la fonction respiratoire

Déclin de la fonction respiratoire chez les fumeurs : L’arrêt du tabac ou la diminution de la consommation de cigarettes a peu d’impact sur un déclin de la fonction respiratoire supérieur à celui des sujets n’ayant jamais fumé, même en l’absence de maladie pulmonaire.

  • 05 Déc 2019
  • A A

    Une étude américaine dont les résultats sont parus en octobre 2019, dans le Lancet Respiratory Medicine, a cherché à savoir si le déclin de la fonction respiratoire chez les fumeurs se normalise avec l’arrêt du tabac. Cette étude a inclus des fumeurs et des non fumeurs âgés de 17 à 93 ans  et les a suivis pendant 7 ans. Au total, plus de 25 000 sujets ont participé à cette étude. Les sujets ont été séparés en six cohortes deux cohortes d’adultes jeunes de 17 ans et plus , deux cohortes de sujets d’âge moyen (inférieur à 45 ans ) et deux cohortes de sujets âgés de plus de 65 ans. Des comparaisons de la fonction respiratoire entre fumeurs et non fumeurs, et une évaluation de l’état respiratoire en fonction de la durée du tabac ont été réalisées.

    Une grosse cohorte observée sur une longue durée

    L’importance de la cohorte et la durée de suivi de 7 ans rendent les résultats de cette étude solides. Des facteurs socio-démographiques et anthropométriques ont été pris en compte pour affiner les résultats. La présence d’une maladie pulmonaire initiale a également été prise en compte. Les évaluations ont été faites en fonction de la durée du sevrage tabagique et du nombre de cigarettes quotidiennes, pour ceux qui ont diminué leur consommation. Ainsi, la solidité de la méthodologie de cette étude ne fait pas de doute.

    Une accélération du déclin pour tous les niveaux d’exposition au tabac

    Les résultats de cette étude ont montré que le déclin de la fonction respiratoire s’accélérait chez les anciens fumeurs, par rapport à celui des non-fumeurs. De m^me, ceux qui ont diminué leur consommation de cigarettes observent une baisse de leur fonction respiratoire plus rapide que ceux qui ont totalement arrêté. La rapidité du déclin baisse avec le nombre de cigarettes consommées quotidiennement. Les résultats ont été les mêmes chez les sujets ayant un pathologie pulmonaire initiale. Cette accélération du  déclin de la fonction respiratoire est observable pendant plusieurs décennies après llcarrêtou la baisse de la consommation de tabac.

    En conclusion, la fonction pulmonaire des anciens fumeurs et des petits fumeurs diminuera toujours plus rapidement que celle des non-fumeurs, quel que soit l’état pulmonaire initial. Mieux vaut toujours ne jamais commencer…

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF